(La morosité économique pointée du doigt)
La rentrée des classes a démarré timidement dans les établissements d’enseignement secondaire, primaire publics et privés depuis quelques jours. Mais depuis le début de la rentrée, un engouement timide pour les achats de fournitures scolaires est remarqué. Quel en est la cause ?
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
La rentrée des classes a démarré depuis quelques jours sur toute l’étendue du territoire national. Dans l’Atacora, un tour dans les localités de Natitingou, Toucountouna, Tanguiéta et autres et un constat est fait: très faible engouement des parents pour les achats de fournitures scolaires, a déclaré Issifou M., parent d’élèves rencontré à Natitingou. Un tour dans les stands de vente de cahiers et fournitures, et le constat s’avère réel: faible engouement des parents d’élèves pour les achats de fournitures scolaires, affirme un vendeur de cahier et autres fournitures scolaires. » Cette année, les gens ne sortent pas comme les années antérieures pour acheter les fournitures scolaires. Cela est dû certainement à la morosité économique ambiante qui bat son plein chez certains. Les années antérieures, il y avait plusieurs cérémonies de remise de kits scolaires. Mais maintenant, il n’y a rien de tout cela. Ce qui fait que les uns et les autres sont obligés de faire des efforts supplémentaires pour que leurs enfants puissent aller à l’école » a ajouté un autre parent d’élève rencontré à Toucountouna. » Depuis le début de la rentrée scolaire, les achats se font à un rythme très faible. Vraiment, les parents d’élèves sortent timidement, faiblement, à un rythme à contre goutte. Certains disent qu’ils n’ont pas d’argent » a fait savoir un parent d’élève rencontré à Natitingou.
Les prêts scolaires
Chaque année, pour pouvoir faire face aux nombreuses dépenses liées à la rentrée scolaire, beaucoup de parents d’élèves font recours aux prêts scolaires, affirme un enseignant rencontré à Natitingou. » Les prêts scolaires nous font du bien, pour nous les parents ayant une famille nombreuse. Sans cela, on n’a aucune chance pour pouvoir faire face à nos difficultés liées à la rentrée scolaire. Les autorités du pays, devraient mettre tout en œuvre pour que les prêts scolaires puissent être mis en place même dans les administrations à qui en a besoin » a déclaré un autre enseignant rencontré à Tanguiéta. Un père de famille qui a 6 enfants affirme que s’il n’y avait pas les prêts scolaires, il ne sait pas si ses enfants pourront aller même à l’école. Pour la scolarité de ma fille dans une école catholique, je suis obligé de payer 150.000 F CFA, sans compter les fournitures scolaires, les frais de petit déjeuner des enfants et autres, toute l’année durant. Du fait que les dépenses sont nombreuses et que le salaire seul ne suffit plus pour faire face à nos nombreux besoins, seul les prêts scolaires nous viennent en aide pour nous sortir d’affaire. Pour faciliter la vie aux citoyens béninois, franchement, il serait bien que les prêts scolaires soient mis à la disposition de tout citoyen de façon à faciliter les choses aux parents d’élèves, ajoute Inoussa Mouhamed, parent d’élèves rencontré dans un centre de vente de fournitures scolaires à Natitingou. Espérons que, gouvernement puisse prendre des mesures pour faciliter aux parents d’élèves, les nombreuses dépenses liées à la rentrée scolaire.