Le gouvernement du Bénin entend redynamiser le fonctionnement de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB), en vue d’aboutir à des performances qui satisfont les attentes autant des hommes d’affaires que des consommateurs. Pour ce faire, l’institution consulaire s’est engagée sur la voie des réformes qui a conduit aux signatures de trois accords-cadres de partenariat, le vendredi 6 septembre 2019, en son enceinte à Ganhi.
Nafiou OGOUCHOLA
L’administrateur provisoire de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin, Alain Hinkatin, a initié une série de réformes dont deux ateliers périodiques : le rendez-vous mensuel des experts et le parcours de l’entrepreneur. Concernant le premier atelier, Alain Hinkatin a renseigné : « La CCIB aura à réunir des experts dans différents domaines, chaque mois, pour répondre aux besoins des opérateurs économiques ». Selon le fonctionnement retenu par la chambre consulaire, les entrepreneurs, pendant deux heures, auront à profiter des compétences des experts invités. Selon Alain Hinkatin, les hommes d’affaires béninois auront préalablement à exposer différentes difficultés auxquelles ils font face à la CCIB. Ce qui permettra à cette dernière d’inviter les compétences nécessaires pour apporter des solutions durables aux problèmes des entrepreneurs béninois.
De même, le second atelier, le parcours de l’entrepreneur, selon l’administrateur provisoire de la CCIB, vient en réponse à la problématique selon laquelle une majorité d’entreprises créées au Bénin meure après 10 ans. Selon les estimations faites, il ressort qu’environ 10% des entreprises créées vit après 10 années d’existence. La majorité mourant après deux ou trois années de fonctionnement. « Nous voulons donner de l’animation et aider les entreprises à grandir au lieu de disparaître après deux ou trois ans… les encadrer, les accompagner sur les plans financier, organisationnel…, les préparer à vaincre les obstacles qui se dressent sur leur chemin, réaliser des performances et grandir », a affirmé Alain Hinkatin.
La CCIB, dans le but de passer à la phase d’exécution de ces réformes a entamé des négociations avec les experts de différents secteurs d’activités et des institutions de la République. Ce qui s’est concrétisé par la signature de plusieurs accords-cadres de partenariat avec l’Ordre des experts-comptables et comptables agréés du Bénin (OECCA), la Direction générale des impôts et domaines (DGI) et le ministère de l’Economie numérique.
« Nous sommes les alliés des entreprises », dixit Cosme Goundété
Les experts-comptables seront désormais aux côtés des opérateurs économiques. C’est par le biais d’un accord carde de partenariat qui a été paraphé le vendredi 6 septembre à la CCIB. « Nous sommes toujours en affaires avec les opérateurs économiques. Mais nous n’avons pas un creuset qui nous permette de leur apporter encore plus ». C’est en ces termes que le président de l’Ordre des experts-comptables et comptables agréés du Bénin, Cosme Goundété, a entamé son explication sur le bien-fondé de l’acte qu’il a posé avec Alain Hinkatin au nom de la CCIB et de l’OECCA. « LaCCIB nous donne l’occasion de désacraliser l’expertise-comptable afin que les entrepreneurs comprennent que nous sommes leurs alliés et contribuons efficacement au développement de leurs entreprises… Les expertises confirment que 100 entreprises créées, 80 meurent en cinq ans et 90 en dix ans… Si cela continue, ce sera l’hécatombe », a-t-il ajouté. Pour conclure, Cosme Goundété a ajouté : « Les entreprises accompagnées ont ce qu’il faut pour réussir ».
« Pour qu’on soit de véritables partenaires », a confié Nicolas Yenoussi
La Chambre de commerce et d’industrie entend travailler en sorte que les entrepreneurs puissent être toujours des citoyens qui satisfont à leurs obligations fiscales mais surtout, jouissent des opportunités qu’offrent les dispositions en la matière. C’est ce qui justifie l’accord carde de partenariat signé le vendredi 6 septembre 2019 à Ganhi. Pour Alain Hinkatin, cela a le double avantage de faire la promotion du civisme fiscal et des hommes d’affaires qui auront à jouir de tous les droits que leur accorde le respect de leurs devoirs. Le même son de cloche a été donné par le directeur général des impôts, Nicolas Yenoussi. « La CCIB a toute sa place pour contribuer à influencer la politique fiscale pour mieux documenter et motiver les orientations techniques à proposer au gouvernement… Pour qu’on soit de véritables partenaires, pour que la DGI ne soit plus vue comme celle qui contribue à la fermeture des entreprises mais surtout celle qui participe à leur développement durable », a-t-il confié. A l’en croire, la DGI n’a aucun intérêt à voir des entreprises fermées. Mais plutôt à les voir grandir et accomplir des performances pour contribuer encore plus à l’édification d’un Bénin développé.
« Cette collaboration me réjouit au plus haut point », dixit Aurelie Zoumarou
« Cette collaboration me réjouit au plus haut point… Lorsqu’un Etat, comme le Bénin, s’engage à devenir le carrefour des activités numériques, il faut également que toutes les structures se mettent dans la danse… La digitalisation des entreprises permet d’être plus performant, gagner du temps, optimiser les courses, doter le personnel de compétences avérées et fournir des services encore plus innovants aux clients ». C’est en ces termes que la ministre de l’Economie numérique, Aurélie Adam Soule Zoumarou, a renseigné sur le bien-fondé de la démarche de la CCIB envers son département pour nouer le partenariat qui a été signé entre celle-ci et Alain Hinkatin le vendredi 6 septembre 2019.
Le président de la CCIB a renchérit dans le sens de son hôte. « Les entreprises ne peuvent entrer dans l’ère du temps si elles n’utilisent pas le numérique… Le gouvernement a décidé de faire du numérique un secteur de croissance. Et c’est les entreprises qui contribuent à la croissance », a renseigné Alain Hinkatin. Aurélie Zoumaroua saisi cette occasion pour renseigner sur quelques actions à poser par son département dont la promotion du point bj (.bj).