Dans le secteur industriel, la production du calcaire a chuté au Bénin au cours du mois de mai 2019 selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
Abdul Wahab ADO
Contre performance dans le secteur industriel notamment dans la production de calcaire au Bénin au cours du mois de mai 2019. Selon la note de conjoncture économique de mai 2019 de la Bceao, l’indice de la production industrielle corrigé des variations saisonnières (CVS) a enregistré une baisse. La production du calcaire au Bénin a chuté de -56,7% contre +47,5% en mai 2019 selon la note mensuelle.Le recul des activités manufacturières est attribuable essentiellement à la baisse de la production des produits alimentaires, des produits métallurgiques de base, de fabrication des meubles et des autres matériels de transport. Outre le Bénin, le secteur industriel, selon la conjoncture économique la production d’uranium et de thorium au Niger a enregistré une baisse de 14,7% contre 40,7% auparavant. Par contre, dans certains pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), il y a eu des performances dans le secteur industriel. Les indicateurs récents de conjoncture confirment la poursuite de la tendance haussière de l’activité économique au titre du mois de mai 2019, mais à un rythme plus faible. L’indicateur du climat des affaires situe la dynamique des économies de l’Union dans la phase d’expansion, tout en ressortant en nette décélération tant en variation mensuelle qu’en glissement annuel. Cette situation est en lien avec le regain de dynamisme des activités commerciales et des prestations de services, atténué par le ralentissement de la production industrielle et des activités des bâtiments et travaux publics. L’indice de la production industrielle, corrigé des variations saisonnières (CVS), a poursuivi sa tendance haussière entamée en avril dernier, en augmentant de 1,6% en mai 2019, après celle de 6,2 % le mois précédent. L’évolution de l’activité industrielle dans l’union tient à la hausse notée au niveau des activités extractives, atténuée par la baisse de la production manufacturière et d’énergie. La note mentionne que la hausse de la production des activités extractives est essentiellement imputable à celle de l’extraction des minerais métalliques en Côte d’Ivoire (+132,8% contre -24,7% en avril 2019), au Sénégal (+7,6% contre -1,9%) et au Burkina (+1,6% contre -10,1%), des autres minéraux en Côte d’Ivoire (+257,4% contre -40,2%), au Sénégal (+46,4% contre -35,8%) et au Togo (+32,3% contre -44,4%) et du pétrole brut au Niger (+3,1% contre -2,7%). La hausse de caoutchouc et matières plastiques, des ouvrages en métaux et des produits chimiques a tempéré la tendance. Le repli des activités manufacturières a été noté au Niger (-18,3% contre +37,6% le mois précédent), au Bénin (-11,7% contre +0,03%), au Mali (-10,4% contre +25,3%), en Côte d’Ivoire (-3,3% contre +15,7%) et au Togo (-1,6% contre +2,7%). La hausse des activités manufacturières au Sénégal (+9,3% contre +0,8%), au Burkina (+5,4% contre -25,7%) et en Guinée-Bissau (+1,4% contre +2,2%), a tempéré le profil baissier de la production manufacturière. La baisse de la production d’énergie est liée à celle d’électricité, atténuée par la hausse de la production d’eau. Le repli de la production d’électricité est principalement noté au Niger (-68,7% contre +90,3%) et au Togo (-36,3% contre +5,2%), atténué par la hausse observée au Sénégal (+6,1% contre -1,6%), en Guinée-Bissau (+5,7% contre -1,3%) et au Bénin (+1,6% contre +1,9%). La reprise de la production d’eau est localisée au Togo (+33,3% contre +10,3%), au Niger (+9,3% contre +2,8%), en Côte d’Ivoire (+6,0% contre +0,3%) et au Sénégal (+4,2% contre -2,1%).