Cette vente est une activité qui se déroule avec abondance dès la mi-août
de chaque année par les producteurs d’ignames. Cette activité mérite d’être
soutenue en vue de faire en sorte que les ventes atteignent des chiffres record.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
Le mois d’aout est le mois au cours duquel la nouvelle igname apparait dans les
assiettes des populations de l’Atacora. Au cours de ce mois, à cause de la
nouvelle igname, les producteurs ont l’habitude de fixer un prix record pour céder
leurs ignames aux clients. Ce qui fait que les ignames sont très chères. »
Une telle chose favorise le producteur qui vend son produit à un prix intéressant.
Si le producteur vend son igname à un prix un peu élève, cela lui rapporte
beaucoup de sous. Mais, les semaines suivantes, le cout de cette nouvelle igname
baisse, et plus il y a d’ignames sur le marché plus le prix baisse jusqu’à ce que
le cout devient très bas voire dérisoire. Ainsi, certains observateurs parlent
de bradage des produits » a déclaré un agent d’encadrement rencontré à
Toucountouna sous anonymat. En tout cas, la vente de la nouvelle igname dans le
département de l’Atacora est une activité pour laquelle les jeunes producteurs
s’y mettent énormément puisque cela leur procure un revenu substantiel avant
que les couts baisent de manière drastique. Un producteur d’ignames rencontré à
Natitingou précise que c’est le seul moment où le producteur peut se faire
beaucoup de sous si ses ignames sont de bonne qualité. » Ce sont les gens
qui ont des moyens qui viennent souvent acheter les ignames au tout début; des
députés, des Maires, des Ministres etc….. Ce qui fait qu’on gagne à cette
occasion, beaucoup d’argents » a t il ajouté.
Eviter le bradage des ignames
La vente est une activité très lucrative surtout dans le département de
l’Atacora : En effet, à un prix rémunérateur, les Burkinabés viennent
massivement acheter les ignames du Bénin explique, un producteur d’ignames
rencontré à Kouarfa, un village qui produit assez d’ignames dans la commune de
Toucountouna. Le seul problème qui fait que les producteurs sont souvent déçus tient
à l’abondance d’igname dans les marchés de l’Atacora et contribue à la chute
des prix; à tel enseigne que l’igname devient extrêmement moins chère. C’est ce
qui a amené certains à s’exprimer en ces termes : » Pour éviter que les
prix chutent totalement, il faut une organisation paysanne qui puisse faire en
sorte qu’il n’y aie pas surabondance du produit sur le marché. Là, les
producteurs pourront s’en sortir avec beaucoup de sous. Il faudra juste faire
du professionnalisme dans la commercialisation des ignames. Tout cela est
possible si les acteurs se regroupent pour mieux s’organiser ».