Conformément aux dispositions de l’article 69 du traité de l’Uemoa, les cours des comptes de l’Union sous régional ont procédé à l’évaluation des résultats de contrôles dans chacun des pays. La rencontre s’est achevée le vendredi 05 juillet 2019, suivi d’une conférence de presse à laquelle les présidents des cours ont plaidé pour la mutation de la chambre des comptes du Benin en cour des comptes.
Bidossessi WANOU
« Une cour des comptes, n’est pas un luxe, dans le cadre de la promotion des outils de bonne gouvernance,c’est un outil indispensable de développement parce qu’une chambre spécialisée n’est qu’une structure à l’intérieur d’une cour, qui est la cour suprême », c’est ce qu’a déclaré Malick Kamara N’diayé, président de la cour des comptes de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) face aux hommes des médias au cours de la conférence de presse de clôture de la rencontre d’évaluation des résultats de contrôle des cours des comptes (Uemoa). Il s’agit en effet, faire droit à l’article 69 du traité de l’Union, lequel traité fait l’obligation aux nations membres de disposer d’une cour des comptes depuis 2012. Mais toujours est-il que ce n’est pas encore le cas au Benin et au Mali, contrairement au six autres Etats de l’union sous régionale. C’est alors qu’après les travaux des cours des comptes de l’Union à Abidjan, cap a été mis sur Cotonou pour y venir les poursuivre. Et comme le stipule les textes de l’Union, les conclusions de cette assise sont notifiées dans un rapport collégialement produit assorti de suggestions et de recommandations pour servir d’outil d’aide à la décision et transmis au comité interparlementaire de l’Union, à la conférence des chefs d’Etats, au président en exercice du conseil des ministre de l’Union, et c’est à ce titre que les présidents des cours des comptes ont eu cette rencontre avec le ministre de l’économie et des finances, Romulad Wadagni. Ils en ont profité pour plaider pour la création d’une cour des comptes au Bénin, un organe qui a fonctionné jusque là comme une chambre spéciale de la cour suprême. Une préoccupation à laquelle travaillaient déjà les autorités béninoises car, explique Malick Kamara N’diayé, « nous avons constaté que cette mutation institutionnelle est en de très bonne voie » selon les assurances du ministre des finances et de l’économie Romuald Wadagni. Selon le président de la cour des comptes de l’Uemoa, la concrétisation de ce projet renforcera les juridictions et leur permettra d’avoir les moyens nécessaires pour exécuter leurs missions avec de remarquables améliorations au plan de la fiabilité de leur production, de la qualité des interventions car, cette institution sera réputée être à équidistance de tous les pouvoirs, gage d’une indépendance avec une autonomie budgétaire, ce qui au plan budgétaire et institutionnel vient renforcer la qualité de gestion et des interventions.