(110 milliards de Fcfa pour réaliser cette route)
Le mardi 19 mars 2019 , le ministre d’Etat chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a procédé, à Djougou, à l’ouverture de l’atelier de lancement technique du projet d’aménagement et de bitumage de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, en présence des Partenaires techniques et financiers, des autorités communales et départementales ainsi que plusieurs cadres de la région. Et déjà, au niveau des populations, on assiste à un enthousiasme sans précédent.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
Les populations des communes de Kérou, Kouandé, Ouassa Péhunco ont un rêve qui est en train de se concrétiser depuis plusieurs décennies : le bitumage de la route Djougou-Ouassa Péhunco-Kérou et Banikoara. Il en est de même pour la route Kouandé-Natitingou. Ces voies là sont très stratégiques. Par le passé, il y a de nombreux décès qui ont été enregistrés sur cet axe. Ce qui fait que dès qu’on parle du bitumage de ces routes, c’est la joie qui anime les populations. « Moi je suis un fils de la commune de Kérou, franchement le bitumage de cette voie va nous sauver définitivement de l’enclavement. Je demande au gouvernement actuel de mettre les bouchées doubles pour finir les travaux en un temps record, car nous leur seront très reconnaissants. » a déclaré Moussa M., autochtone de Kérou, vivant à Natitingou. Lors de cet atelier, le préfet de l’Atacora, Lydie Déré Chabi Nah a, au nom de ses collègues, remercié toutes les personnalités présentes à cet atelier. « Je voudrais dire combien je suis heureuse de me rendre à l’évidence que dès ce jour mardi 19 mars 2019, démarre les travaux de construction d’une infrastructure qui tient beaucoup à cœur aux populations de Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara », a-t-elle fièrement confié. Elle a ajouté que cette route est véritablement au cœur des préoccupations des populations de ces localités, car elles ont pendant longtemps nourri l’ardent désir de la voir bitumée.
Zone de forte production du coton
Le gouvernement du Président Patrice Talon, a compris l’importance de sortir cette région de son enclavement car c’est une région de forte production agricole et elle nécessite des infrastructures routières de qualité pour faciliter le transport et l’écoulement des produits agricoles. En décidant donc de faire de la construction de cette route une réalité, le gouvernement de ‘’la rupture’’ et la Banque africaine de développement (BAD) ont touché un sujet de préoccupation majeure des populations de ces trois départements (Donga-Atacora-Alibori), a reconnu le préfet. Le représentant de la Banque africaine de développement s’est exprimé en ces termes : « Je voudrais remercier le gouvernement du Bénin pour tout ce qu’il fait au profit des populations béninoises. Tout en remerciant le gouvernement béninois pour son engagement à ce que cette route soit construite, le représentant résidant au Bénin de la BAD, Dr John Andrianarisata a fait savoir, que leur présence ce jour, est un signal fort à destination de la BAD. Pour lui, le but de cet atelier est de permettre aux responsables à différents niveaux de comprendre que cette route ne se fera pas seule, mais qu’il y a également des activités et des marchés qui seront faits. Ce sera, à l’en croire, un engagement fort pour tout le monde car la BAD a apporté un montant de plus de 200 millions de dollars, soit environ 110 milliards Fcfa pour réaliser cette route. Lors de cet atelier, le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a affirmé que c’est l’un des plus grands projets pour la commune de Djougou et les trois autres villes traversées par ce projet. « Je félicite particulièrement la BAD pour avoir non seulement apporté sa contribution importante, mais aussi pour être allée au-delà et assurer le financement tout entier de ce projet par des arrangements où aujourd’hui nous avons autour de la table, d’autres partenaires comme l’Union européenne (UE), la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et surtout le gouvernement chinois », a-t-il laissé entendre. Ce projet, affirme le ministre du plan et du développement, « est important pour nous parce qu’il nous permet de désenclaver cette région de notre pays ». Au cours de cet atelier qui a duré deux jours, les participants, ont échangé sur les engagements convenus lors des négociations du financement du projet en matière d’acquisitions et de décaissements. De même, une attention toute particulière sera accordée au mécanisme de mise en œuvre et de suivi-évaluation des impacts du projet, a-t-on appris. Il faut signaler qu’après le lancement des travaux de cet atelier, une visite sur le site a permis à toutes les autorités de constater l’impatience des populations de voir le bitumage de cette route dite route cotonnière, se concrétiser très prochainement. Espérons que dans les prochains mois, les travaux vont démarrer effectivement pour le bonheur des populations très impatientes