Un nouveau projet vient de prendre corps en Afrique subsaharienne afin de rendre le marché énergétique de la région plus viable. Il s’agit du Programme régional d’électrification hors réseau, mis en place sous la coordination du Centre des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (ECREEE/CEDEAO).
Félicienne HOUESSOU
D’un coût global de 240 millions de dollars, soit plus de 138,21 milliards de FCFA, le Programme régional d’électrification hors réseau, sera réalisé dans 19 pays dont les 15 membres de la CEDEAO auxquels s’ajouteront le Cameroun, le Tchad, la Mauritanie et la République centrafricaine. Il est en train d’être mis en œuvre pour améliorer l’efficacité énergétique au profit des ménages et des Petites et moyennes entreprises (PME), en levant toutes les barrières qui entravent la mise en place d’un marché régional viable. Comme dans les autres pays concernés, une proportion importante de la population béninoise ne bénéficie pas aujourd’hui d’un accès à des services énergétiques modernes. Pour Siré Abdoul Diallo, coordonnateur du ECREEE/CEDEAO, l’objectif de ce projet, c’est de lever toutes les barrières qui entravent la mise en place d’un marché régional viable en termes d’électrification hors réseau, en faisant en sorte que les ménages et les PME qui, jusqu’à présent, n’ont pas accès à l’électrification puissent y accéder dans un cadre bien défini avec des technologies appropriées. Cette levée des barrières consiste à travailler sur les cadres réglementaires et politiques, sur l’accès aux financements mais aussi sur tout ce qui concerne le renforcement des capacités des différents acteurs, publics et privés, rapporte l’APS. « Le projet prend en compte toutes ces problématiques-là en y apportant des solutions pragmatiques. Ainsi, la ligne de crédit que nous mettrons en place au niveau des institutions de microfinances et des banques classiques aura un taux d’intérêt de moins de 10%.», a indiqué Siré Abdoul Diallo. L’accroissement des capacités électriques et l’amélioration des services d’électricité sont essentiels pour l’accélération de la croissance économique et le développement car l’électricité apparaît comme un input basic pour le bon fonctionnement de l’économie. Ainsi, selon ce coordonnateur, le projet doit répondre aux attentes des pays bénéficiaires afin de cerner l’écart qu’il y a entre les différents pays, les différentes régions et les différentes populations. Cette nouveauté va s’étendre sur 5 ans et grâce aux subventions, elle permettra aux bénéficiaires d’aller vers les populations des zones reculées avec un service approprié.