Ce mardi 29 Janvier 2019, la salle de délibération de la mairie de Natitingou a servi de cadre pour la tenue de la journée communale de dialogue entre les élus communaux, la Préfecture de Natitingou, la société civile locale et les partenaires techniques et financiers tels que la GIZ, le PROSAR, le REPASOC et autres. L’occasion fut mise à profit pour permettre aux populations de comprendre un certain nombre de choses qu’ils ne connaissaient pas.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
La journée communale de dialogue entre les élus communaux, la société civile, la Préfecture de Natitingou, et la Mairie de Natitingou s’est déroulée dans une atmosphère d’incompréhensions totale chez certains acteurs tels que les jeunes, les femmes et surtout les personnes en situation de handicap. A l’ouverture des travaux marquant cette journée communale de dialogue entre les élus communaux et la société civile, le maire Antoine N’da de Natitingou a souhaité la bienvenue à tous ceux qui ont effectué le déplacement pour prendre part à ladite séance. « Je souhaite la bienvenue à tous ceux qui sont venus prendre part à cette journée communale de dialogue entre les élus et la société civile locale sur le plan annuel d’investissement de 2019. Au cours de cette rencontre, après le mot de bienvenu du Maire, l’honneur est revenu à Yallou Salia, Président du cadre de concertation des OSC de Natitingou de prendre la parole pour faire l’historique de la collaboration entre la société civile et la Mairie de Natitingou. Pour lui, la Mairie de Natitingou a eu à les associer à toutes les étapes de l’élaboration du plan de développement communal de Natitingou. « Cela a été fait, suite à un plaidoyer adressé au Maire, plaidoyer qui a reçu l’assentiment du maire de la commune de Natitingou » a-t-il précisé. Ensuite, Pierre Mouyoré, membre des OSC de Natitingou a présenté à l’assistance l’ensemble des remarques qui ont formulées au PAI 2019 de la commune de Natitingou. Selon ce dernier, le plan annuel d’investissement de 2019 est caractérisé par la non précision des coûts de certains projets qui y sont inscrits. « Le secteur qui concerne les femmes, les jeunes et les personnes en situation de handicap ont des crédits très faiblement affecté dans le budget. Certains projets ont aussi un caractère non réaliste car le rapprochement entre les activités et les couts ne sont pas en concordance. Il a été aussi noté que le budget communal participe au financement du PAI 2019 à hauteur de 13,04 % ». Suite à ce tableau sombre, les chefs services de la mairie de Natitingou ont pris la parole pour donner des clarifications et des explications sur un certains nombres de préoccupations soulevées. Parmi celles-ci, la Mairie a fait savoir qu’elle œuvre malgré ses moyens limités à l’épanouissement de sa jeunesse. « La semaine passée, la Mairie de Natitingou a eu à offrir du matériel sportif à 3 clubs de football de la ville de Natitingou. Il s’agit des lions de Natitingou, Racine club de Natitingou et Asso FC de Natitingou, tous engagés dans le championnat de 3eme division. Et c’est une première vague, en attendant les clubs amateurs » a-t-il fait remarqué.
La problématique de la mobilisation des ressources propres
Le plus grand problème qui se pose au niveau de la commune de Natitingou est le problème de mobilisation des ressources propres pour la commune. S’entretenant sur le sujet, le secrétaire général de la Mairie de Natitingou a fait remarquer que pour que les zémidjans puissent payer la taxe sur taxi moto, ca n’a pas été du tout facile. Il a fallu l’intervention de la police pour que ces gens puissent enfin s’exécuter. Dans le même ordre d’idées, les partenaires techniques et financiers intervenant dans les communes ont fait savoir qu’un engagement citoyen est nécessaire pour le développement dans nos communes. La représentante du PDDC a eu à saluer les efforts de la Mairie pour réduire ses dépenses, malgré que la commune ait un déficit dans son budget. Pour l’assistant technique du REPASOC, il s’est interrogé en ces termes : « Le développement des communes n’est pas l’affaire des élus et de l’administration seule. Pourquoi la population ne participe pas au paiement des impôts ? » a-t-il demandé. Dans les prochains jours, il est prévu un certains nombre d’échanges par rapport à la mobilisation des ressources propres. Espérons que les choses s’améliorent dans ce domaine pour le compte de cette commune, qui est la vitrine de l’Atacora.