L’Institut National des Métiers d’Arts d’Archéologie et de Cultures de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a abrité le lundi 14 et le mardi 15 janvier 2019 le Colloque transcontinental sur l’histoire des migrations transatlantiques. Il s’agit ainsi du volet scientifique de la « Rencontres d’ici et d’ailleurs 2019, Acte I de la Saison III » lancé démarré depuis le 5 janvier 2019, une initiative de l’Association Laboratorio Arts Contemporains.
Falco VIGNON
Les « Rencontres d’ici et d’ailleurs 2019, Acte I de la Saison III » s’est poursuivi le lundi 14 et le mardi 15 janvier 2019 dans l’amphi Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi. 10 communications ont été annoncées sur l’histoire des migrations transatlantiques. 7 de ces communications ont en effet été présentées au collège scientifique de l’Uac. Après donc les étapes de Cotonou, Ouidah, Grand Popo, Possotomè et Allada, Abomey-Calavi a été le théâtre de la réflexion autour de l’histoire des migrations transatlantiques. C’est le Directeur général adjoint de l’Institut National des Métiers d’Arts d’Archéologie et de Cultures, Romuald Tchibozo qui, le premier, a expliqué aux participants, le but de cet exercice académique. Il s’agit de revisiter à nouveau le passé du Continent Noir, de revoir le lien entre le continent africain et les autres continents notamment l’Europe, l’Asie et l’Amérique. L’histoire de la traite négrière est ainsi remise sur la table durant les 48 heures du colloque. C’est Docteur en anthropologie sociale et culturelle, Florence Pizzorni, du Ministère français de la culture, direction des patrimoines qui à la suite du Dga/Inmaac a expliqué aux participants les dessous de l’actualité française sur ce commerce anthropologique reconnu désormais comme un crime contre l’humanité. Sa communication était autour du thème « la Mission Nationale (Française : ndlr) pour la Mémoire de l’Esclavage des Traites et de leur Abolition ». Durant une trentaine de minutes, elle a expliqué aux chercheurs de l’Uac les derniers développements de la France autour de la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité notamment la « Loi Taubira ». En effet, explique-t-elle, c’est Christiane Taubira, députée au Parlement français, 1èrecirconscription de Guyane, rapporteure de la Loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. « Nous étions le 21 mai 2001 ». Désormais, une législation tendant à « la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée au Parlement français, 1èrecirconscription de Guyane1, rapporteure de la loi » existe. Elle est une loi française concernant la reconnaissance comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du XVè siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi est adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001 par l’Etat français. La communicatrice a aussi expliqué les démarches et surtout la feuille de route de l’Etat français depuis cette date pour faire régner le droit. A sa suite, Dieudonné Gnammankou, Enseignant, chercheur à l’Université d’Abomey Calavi a fait la « Genèse de la déportation des Africains dans les Amériques et résistance des royaumes Africains du XVè au début du XVIIIè siècle. Quant à Abdoulaye Trésor Konate (France/Côte d’Ivoire) Chorégraphe-Interprète – Pédagogue –de la compagnie Ateka a présenté le « Projet Sucre ». Wilfried Houndje (Bénin), Directeur du Festival Kaletas / Directeur Administratif du Ciamo a bouclé la première journée de ce colloque avec sa communication sur le thème « Valorisation du patrimoine Afro-brésilien ». La deuxième journée du colloque a été celle de Dada Daagbo Hounon Houna II, Chef Suprême Spirituel du Vodun Hwendo, de Kmal Radji (Bénin) Artiste slameur – activiste panafricaniste et de Reine Mambo Mambo Dòwòti Désir (USA) Mambo Asogwe du Vodou Haïtien, fondatrice du ATI. Ces personnages et personnalités de la culture et de l’histoire du monde ont présenté, « le Vodun comme plateforme de réconciliation Transatlantiques », « la plateforme d’artistes activistes Urgences Panafricanistes » et « AfroAtlantic Theologies & Treaties Institute ».