Cotonou, Ouidah, Grand Popo, Abomey-Calavi et Porto-Novo vivent depuis le samedi 5 janvier 2019, aux couleurs des « Rencontres d’ici et d’ailleurs », une initiative de l’Association Laboratorio Arts Contemporains. C’est à Cotonou que les différents acteurs de cette grande rencontre d’intégration culturelle, touristique et aussi identitaire se sont donnés rendez-vous pour mettre sur orbite le lundi 7 janvier 2019, l’Acte I de la saison III desdites rencontres. Parallèlement, les festivaliers étaient à la fête nationale du vodun célébrée le jeudi 10 janvier.
Romuald Noudedji
Rues et ruelles, Marécages et mangroves, couvant vodun et cérémonies rituelles, rencontres professionnelles et rencontres scientifiques sont entre autres les palettes prévues dans le cadre de la Saison III des Rencontres d’Ici et d’Ailleurs de l’Association Laboratorio Arts Contemporains dont l’Acte I a été lancé le lundi 7 janvier 2019 à Cotonou. Touristes, artistes, autorités, scientifiques, chercheurs et autres acteurs du monde culturel sont au Bénin depuis le 5 janvier 2019 pour vivre l’intégration, la chaleur africaine mais aussi la chaleur du monde. « Nous mettons en place depuis bientôt dix maintenant des espaces pour permettre à des cultures d’ici et d’ailleurs de se rencontrer, de s’interpeler, de s’interroger, d’interagir et de préciser également l’apport de chaque culture à ce monde universel dont nous rêvons tous en tant que chercheurs en tant que porteurs de projets, en tant qu’artistes. Je pense que tous au tant que nous sommes ici rêvons de ce monde où chacun, apportant sa contribution, a la plénitude du sentiment d’avoir contribué à ce mieux vivre ensemble qui est notre idéal à tous », a expliqué la Directrice Exécutive de l’association Laboratorio Arts Contemporains, Noëlie Noudéou Houngnihin. Cet acte I des rencontres d’ici et d’ailleurs pour nous, a-t-elle poursuivi, a une connotation toute particulière parce qu’on a monté ce projet il y a trois ans. Après avoir faire des biennales, des festivales, après avoir monté des projets de formations, de renforcement de capacités, nous nous sommes rendu compte qu’il nous fallait un outil complètement innovant, complètement inédit qui correspond aussi le mieux au format de Laboratorio. Parce que Laboratorio est une association culturelle mais Laboratorio est une association culturelle atypique et nous avons imaginé ce concept pour être en phase nous même avec les objectifs que nous poursuivons, le but que nous essayons d’atteindre et aussi pour nous de faire mieux comprendre à nos partenaires que sont les artistes, les centres de formation, les universités, et de nous s’inscrive dans cet univers multiculturelle, multidisciplinaire africain, européen, caribéen et où on peut arriver à faire des choses ensembles. Ces rencontres d’ici et d’ailleurs ont commencé en 2017, a-t-elle précisé avec pour ambition, « durant les trois années d’expérimentation de pour voir ce que ça va être et sommes très heureux au bout de cette troisième année ». Pour nous, initialement, le projet devrait être évalué par cet acte I afin de voir s’il a une capacité de survie, s’il a une capacité de développement ou pas. Donc c’est pourquoi cette troisième saison est très importante, rassure-t-elle. La 2ème caractéristique de cette troisième saison est, selon elle, « …investir le domaine de la recherche scientifique ». En effet, Laboratorio Art Contemporain compte impulser l’écriture de l’histoire du continent noir. « …l’Afrique en tout cas, pour ce qui me concerne, que ces théoriciens raconte son histoire. Et on pense que cela pourrait être un des paramètres qui pourrait corriger l’image de l’Afrique déjà vu par les Africains eux-mêmes et vu par le monde », pense-t-elle. A cet effet, nous avons investi trois universités pour cette troisième saison. Ces universités nous ont fait l’honneur, l’amitié de signer avec nous des conventions de collaboration sur trois ans. Il s’agit de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) du Bénin qui est représenté ici ce matin par le Professeur Romuald Tchibozo, Historien de l’Art Directeur général adjoint de l’Institut national des métiers de l’Art, d’archéologie et de culture. C’est donc la première Université qui nous a tout de suite accueilli, qui nous a tout de suite ouvert les portes, qui nous a mis en place un cadre de collaboration qui nous permette de faire entrer le monde de la culture, de la création dans l’univers académique. Parce que, ce qu’on observe chez nous, c’est que les créateurs sont dans leurs écosystèmes et les théoriciens de l’art, les historiens de l’art, les critiques sont également dans le leur. Il n’y a donc pas de pont entre les deux.