Après la période de soudure observée avec la cherté de l’igname, ce tubercule se retrouve aujourd’hui dans tous les coins de rue à Parakou et environs à des prix variés et appréciés par les consommateurs. C’est du moins le constat fait sur place.
Les accros de l’igname peuvent se réjouir de la présence de toutes les qualités de ce tubercule sur les marchés de Parakou et de ses alentours. Conséquence de cette présence, la baisse considérable de son prix. Avec une bourse de 1500 FCA vous pouvez vous procurer un tas de 5 à 6 bons tubercules sur le marché. Ce prix est encore plus bas quand vous vous rendez dans les zones périphériques comme Tourou, Baka ou encore Boko dans la commune de N’Dali. Sur ces marchés, l’on retrouve même des tas de tubercules d’igname à 500 F CFA. Tout le monde peut donc avoir sa part en terme d’igname actuellement sur tous les marchés de la cité des Koburu. Sa consommation devient très régulière dans tous les foyers. Quelques voyageurs rencontrés ont témoigné de leur satisfaction quant à la disponibilité du produit et à la baisse du prix de son prix. Ils en profitent donc pour s’approvisionner à leur compte et pour le compte des parents et amis qui n’ont pas la chance de se déplacer vers le septentrion. Il est à noter que le département du nord est l’une des zones du Bénin où les tubercules d’igname sont produits en grande quantité et en qualité. Cette zone alimente plusieurs autres en tubercules d’igname. Il n’est pas rare de voir en cette période plusieurs camions remplis d’igname en direction du sud notamment de Cotonou. D’ailleurs, l’igname pilée est l’une des spécialités culinaires des populations du septentrion. Actuellement, les maquis sont bondés de clients qui consomment à satiété l’igname pilée. Cette situation est en fait due au fait que les prix de ce tubercule sont aujourd’hui à la portée de tout consommateur.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou/Alibori)