Les députés de la 7ème mandature ont voté hier lundi 11 juin 2018, au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, la loi 2018-17, portant lutte contre le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme en République du Bénin. C’est à l’unanimité que les élus du peuple ont voté la loi. Le ministre de l’Economie Romuald Wadagni s’est battu pour que le Bénin se dote enfin pour l’assainissement des finances publiques.
Le Bénin dispose désormais d’une loi sur la lutte contre le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme. C’est à l’unanimité que les députés ont voté ce lundi 11 juin 2018 à l’Assemblée nationale du Bénin cette loi tant attendue. Composée de plusieurs articles, le vote de cette loi va permettre de renforcer davantage, l’arsenal juridique béninois de lutte contre le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme corruption au Bénin. En effet, les préjudices du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme sont énormes. Le ministre de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni a joué un rôle important pour que le Bénin se dote de cette loi qui rentre en droite ligne dans les grandes réformes initiées et conduites par l’argentier national. De même, le vote de la loi 2018-17 portant lutte contre le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme en République du Bénin des honorables députés à l’unanimité témoigne de leur détermination à accompagner le Chef de l’Etat dans le combat sans merci qu’il livre aux fossoyeurs de l’économie nationale. Par ailleurs, la loi relative au blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, préoccupe à plus d’un titre les responsables de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), présidée par Thomas Azandossessi. Il faut saluer le combat et l’effort soutenu du président de la Centif qui, sans tambours ni trompète a su faire le lobbyng approprié, pour aboutir au vote de cette loi sous le leadership éclairé du ministre Wadagni. Le président de la Centif a plaidé avec insistance auprès de la deuxième personnalité de l’Etat, afin que ce texte de loi soit examiné et adopté par l’institution parlementaire qu’il dirige. Il faut préciser que notre pays le Bénin est le dernier pays membres de l’Uemoa à ne pas avoir encore adopté ce texte de loi. Avec la nouvelle loi toutes les dispositions sont prises pour une lutte efficace contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’est pour cette raison que le président de la Centif a souhaité que la procédure soit accélérée, afin que le Bénin se dote aussi de cette loi. Rappelons qu’un séminaire d’imprégnation a déjà été organisé par l’Assemblée nationale à l’attention des députés, afin qu’ils maitrisent les contours de ce texte de loi avant son étude proprement dite.
Vers la lutte totale contre l’impunité au Bénin
La disposition de cette loi pour le Bénin vient à point nommée. Car, elle s’inscrit dans la vision du président Talon qui s’est résolument engagé à lutter contre l’impunité, les crimes économiques et l’insécurité sous toutes ses formes. Cette volonté politique affichée par le président de la République s’inscrit dans le cadre de l’assainissement de l’environnement économique du pays. Ce vote est un pas assez significatif qui atteste à tous égards que le Chef de l’Etat Patrice Talon ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. L’adoption de la loi va rehausser l’image du Bénin à l’international.
Qu’est ce que le blanchiment d’argent ou de capitaux ?
Le blanchiment de capitaux consiste à retraiter ces produits d’origine criminelle pour en masquer l’origine illégale. Ce processus revêt une importance essentielle puisqu’il permet au criminel de profiter de ces bénéfices tout en protégeant leur source. La vente illégale d’armes, la contrebande et les activités de la criminalité organisée, notamment le trafic de stupéfiants et les réseaux de prostitution, peuvent générer des sommes énormes. L’escroquerie, les délits d’initiés, la corruption ou la fraude informatique permettent aussi de dégager des bénéfices importants, ce qui incite les délinquants à « légitimer » ces gains mal acquis grâce au blanchiment de capitaux.
Abdul Wahab ADO