Hier, lundi 27 mai 2019, au port de pêche de Cotonou, l’ONG Eco Bénin avec son partenaire, le bateau « Sea shepherd » en collaboration avec la préfecture maritime du Bénin ont initié une activité pour faire le point de l’opération ‘’Guegou’’ du 29 avril au 18 mai 2019. Ce fut l’occasion pour les journalistes de bénéficier d’une visite guidée du navire en question et d’être imprégné des résultats de cette action en haute mer.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
L’ONG Eco Benin avec à sa tête, son coordonnateur, Gauthier Amoussou, en collaboration avec la préfecture maritime du Bénin, le bateau Sea Shepherd, les forces navales et la direction de la pêche, pilote l’opération ‘’Guegou’’ du 29 avril au 18 mai 2019. Cette opération a permis d’inspecter 8 bateaux en 20 jours. Cette opération a aussi donné l’occasion à notre pays, d’arrêter un bateau qui a été ramené au port de pêche de Cotonou, a déclaré Gauthier Amoussou lors des échanges avec des journalistes, hier lundi 27 mai 2019, dans l’enceinte du bateau ‘’Sea Shepherd’’. Cette opération qui a le mérite d’avoir été menée pour le compte du Bénin, fait l’honneur au gouvernement du président Patrice Talon, d’avoir initié et autorisé un partenariat entre le Bénin et le bateau en question. « Dans les eaux du Bénin, les gens viennent pour pécher le thon jaune. Des coréens ont été même aperçus durant l’opération ‘’Guegou’’. Un autre point est relatif au fait que ces grands bateaux qui sillonnent nos eaux territoriales, appauvrissent nos eaux en les vidant massivement de nos poissons. En quelques heures seulement, on a découvert un bateau qui a péché 5 tonnes de poisson lors de cette opération » a-t-il ajouté. Tout ce problème est du à la qualité de la licence octroyée par notre pays à ces bateaux étrangers. « Les bateaux qui pêchent ici ont leur licence à jour. Mais le problème est que la licence ne précise pas la quantité de poisson à pécher. C’est une licence qui n’a pas de limite » a déclaré ce dernier. A l’issue de cette opération, on peut se réjouir de sa réussite.
Nécessité de protéger le territoire maritime du Bénin
« 22 % du territoire du Bénin est en mer, 22750 Km2 de partie maritime n’est donc pas surveillée. A cette allure, des individus malintentionnés peuvent vider les eaux béninoises de leur richesse. Il urge d’agir afin de protéger la ressource. On a intérêt que nos eaux soient surveillées » a laissé entendre Gauthier Amoussou, coordonnateur national de l’ONG Eco Benin. Lors de cette rencontre, le cas des espèces menacées a été également évoqué. « Par rapport à la loi sur la pêche maritime, les espèces menacées pêchées doivent être relâchées morts ou vives Mais il n’y a aucun moyen de contrôle. Les pêcheurs artisanaux ont aussi des pratiques nuisibles, ils pêchent à moins de 5 nautiques. » a précisé Gauthier Amoussou, coordonnateur national de l’ONG Eco Bénin. En tout cas, d’autres pays se sont dotés de bateaux modernes. Le Bénin aussi en a grandement besoin.