La Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) veut distinguer le meilleur projet innovant et bénéfique pour le développement des énergies renouvelables. D’un coût de 30 millions de Fcfa, l’initiative rentre dans le cadre de la célébration de son 45ème anniversaire.
Provenant de sources naturelles non épuisables, les énergies renouvelables se présentent comme la meilleure solution contre le réchauffement climatique. Afin de participer aux besoins croissants en électricité dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la Boad vient de lancer un nouveau concours doté de prix. Après le concours lancé pour primer à hauteur de 5 millions Fcfa la meilleure photographie illustrant les projets qu’elle finance dans l’espace Uemoa, ce nouveau concours organisé par l’institution financière de l’espace Uemoa est dédié au meilleur projet d’énergies renouvelables. Sont éligibles les organisations de la société civile, les associations professionnelles ou non, les acteurs du monde de la recherche, ainsi que les personnes physiques. Les projets porteurs, devront assurer une résilience environnementale, la création d’emplois verts pour les jeunes, une amélioration de la compétitivité, la satisfaction de besoins sociaux de base, et autres. Le concours vise à encourager l’innovation et à valoriser les compétences des développeurs locaux africains, en particulier au sein de l’Uemoa. Et la récompense est conséquente : 30 millions de FCFA pour le meilleur projet. En dehors de la cagnotte, ce dernier bénéficiera d’un certain nombre d’avantages en nature. Les candidats ont jusqu’au 08 octobre 2018 pour soumettre leurs candidatures. Cette initiative de la Boad est à saluer car, le taux fortement croissant des besoins en énergie électrique dans l’espace Uemoa fait craindre une hausse toujours plus importante des émissions de gaz à effet de serre les années à venir, allant à l’encontre des objectifs climatiques, et pouvant avoir de lourdes conséquences pour notre planète (sécheresses, tempêtes, etc.). Les prévisions indiquent que l’essor des énergies renouvelables, présentées comme la solution pour limiter ce réchauffement d’ici la fin du siècle, ne pourrait être suffisant s’il ne s’accompagne pas des initiatives du genre dans les secteurs de la production d’électricité et des transports.
Félicienne HOUESSOU