Intervenue le 20 juin 2018, la décision ministérielle portant généralisation du port de kaki aux établissements privés d’enseignement secondaire est annulée dès le lendemain. Un repli tactique qui témoigne de la communion du gouvernement à la peine de certains promoteurs d’établissement, partenaires par excellence de l’Etat dans l’éducation. Toutefois, le ton est donné, et ils doivent se préparer pour la transition, très prochainement.
La décision portant généralisation du port de tenue kaki à tous les établissements d’enseignement secondaire ne s’appliquera pas la rentrée prochaine. Conscient de ce que le préparation d’une rentrée académique ne démarre pas à la veille mais bien des mois à l’avance, le ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle a décidé d’ajourner l’application de la note de service n°193/MESTFP/DC/SGM/SA du 20 juin 2018 portant généralisation du port d’uniforme kaki dans les lycées et collèges publics et privés en République du Bénin à compter de la rentrée 2018-2019. Au fait, le 21 juin, soit le lendemain, ladite note a été rapportée au moyen de celle n°201/MESTFP/DC/SGM/SA qui stipule « Il est porté à la connaissance de tous les usagers de l’école que la note de service n°193/MESTFP/DC/SGM/SA du 20 juin 2018 portant généralisation des uniformes dans les lycées et collèges publics et privés en République du Bénin est annulée. En conséquence, le statu quo est maintenu jusqu’à nouvel ordre ». Loin d’un revirement spectaculaire, il s’agit là d’un acte de responsabilité posé par le ministre qui après avoir pris langue avec les promoteurs d’établissements privés d’enseignement, a jugé utile de partager leur peine si ladite décision devrait être appliquée dès la rentrée prochaine. En clair, les promoteurs expliquent avoir engagés déjà des dépenses pour les préparatifs de la prochaine rentrée scolaire. En manifestant leur accord avec cette décision du ministre, ils ont sollicité la clémence du gouvernement afin de bénéficier d’une période transitoire, soit la rentrée prochaine afin de s’apprêter convenablement à la nouvelle donne. Une doléance que le ministre a jugée recevable en ajournant sa décision. Il s’avère donc que la décision pourrait revenir incessamment, car les promoteurs sont avertis maintenant et doivent prendre toutes leurs précautions pour ne pas subir les dommages que pourraient occasionner l’application d’une telle mesure déjà saluée par les populations pour son caractère hautement social.
Bidossessi WANOU