Dans le cadre de sa coopération avec l’Afrique, l’administration américaine a annoncé un programme de 2 milliards $, soit 1285 milliards Fcfa pour renforcer la démocratie en Afrique subsaharienne. Parmi les pays sélectionnés pour bénéficier de ce soutien sur une durée de dix ans, figurent le Bénin et quatre autres pays de l’Afrique de l’Ouest.
Félicienne HOUESSOU
Les conflits armés ont des conséquences dévastatrices, entraînant 80 % des besoins humanitaires, des niveaux historiques de déplacements forcés et des pertes économiques estimées à 14 000 milliards de dollars par an dans le monde. Selon les experts, les guerres civiles, même dans des endroits éloignés, risquent d’entraîner les grandes puissances dans une guerre chaude, et les zones de conflit offrent un refuge sûr aux réseaux terroristes. Face à cette situation, le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, lors de son allocution prononcée pendant sa visite en Afrique du Sud, a apporté une bonne nouvelle aux pays de la région subsaharienne. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée et le Togo vont bénéficier d’un financement américain de 1285 milliards Fcfa dans le cadre du programme dénommé « Global Fragility Act ». Un mécanisme du département d’Etat qui vise à favoriser des « sociétés plus pacifiques, plus inclusives et plus résilientes dans des endroits où les conditions sont propices aux conflits ». Ce programme ambitieux fait de la prévention des conflits et de la promotion de la stabilité dans les pays sujets à la violence ou aux conflits généralisés, une priorité de la politique étrangère américaine. Une preuve que les États-Unis s’associeront à des pays pour faire progresser la paix et la sécurité dans ce nouveau cadre.
Selon l’administration Biden, faire davantage pour prévenir les pires effets des guerres civiles dans le monde n’est pas seulement la bonne chose à faire, il est impératif de favoriser la paix et la sécurité internationales. Cette stratégie américaine s’appuie sur « des décennies de leçons apprises en matière de prévention des conflits, comme le fait de cultiver de bonnes relations entre les dirigeants communautaires, les responsables gouvernementaux et les forces de sécurité, qui sont essentielles pour désamorcer les tensions avant qu’elles ne dégénèrent en violence, et de renforcer la résilience face aux effets déstabilisants du changement climatique, comme des sécheresses plus fréquentes et plus graves », d’après le Secrétaire d’Etat américain. Antony Blinken rassure que les actions seront menées en collaboration avec des partenaires en vue de lutter contre les menaces du 21e siècle à la démocratie comme la désinformation, la surveillance numérique, la corruption armée. Ainsi, une nouvelle approche plus inclusive et plus résiliente de la bonne gouvernance sera mise en avant pour relever ce défi.