Chaque année, les mois de juin, juillet et août sont des moments de pointe durant lesquels la demande en produits sanguins est très forte dans les formations sanitaires de référence. Le Centre hospitalier départemental (Chd) de Goho sis à Abomey traverse actuellement cette période.
« La situation devient de jour en jour et de plus en plus critique », a averti Martin Atinkpinda, le Chef antenne (Ca) de l’Agence nationale pour la transfusion sanguine (Ants) du Zou et des Collines. Son cri de cœur fait suite à la demande sans cesse croissante enregistrée ces derniers jours au niveau de ses services par les patients. « Je pus vous dire que ces jours-ci, plus de 80 poches de sang sont cédées par jour par notre banque de sang. L’affluence des demandeurs des produits sanguins qui s’adressent à notre banque de sang est très importante. Le stock de produits sanguins que nous avons constitué pendant que les grands donneurs de sang (élèves) viennent encore en classe est en train d’être épuisé », a insisté le Chef antenne de l’Ants/Zou-Collines. Il poursuit en évoquant les risques qui pourraient résulter de la pénurie de sang si rien n’est fait pour satisfaire les demandes qui sont exprimées. « A cette allure, si jamais la population active ne se mobilise pas, si les familles, les sociétés, les entreprises, les élus locaux, les dignitaires de cultes, les confessions religieuses, les Ongs, ne se décident pas pour pouvoir faire le geste utile qui est de donner son sang, je suis inquiet pour les jours à venir parce qu’on risque d’assister à de nombreux morts de nos enfants, femmes qui vont vouloir accoucher, accidentés de voies publiques, drépanocytaires ou de toutes personnes souffrant d’une pathologie nécessitant la transfusion sanguine », a alerté Martin Atinkpinda. Face à cette situation, le chef antenne de l’Ants Zou-Collines a exhorté les uns et les autres à un sursaut patriotique. « Il est vraiment important et urgent que la population puisse se décider. Se décider de venir donner un peu de son sang afin que des vies humaines soient sauvées. A défaut, j’invite les populations à se regrouper à leur lieu de résidence, de travail ou à leur siège d’association et nous inviter. Une équipe médicale sera mobilisée pour se déplacer vers eux », a-t-il proposé.
Rock Amadji (Correspondant Zou-Collines)