Après deux longues années passées à fonctionner en réunions virtuelles en raison de la pandémie de la Covid-19, les membres du Conseil d’administration du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), se sont retrouvés hier jeudi 14 juillet 2022 à Cotonou, pour la 63ème session ordinaire du Conseil d’Administration du Fonds. Occasion pour les administrateurs, d’examiner plusieurs dossiers.
Abdul Wahab ADO
D’importantes décisions seront adoptées au cours de la 63ème session ordinaire du Conseil d’Administration du Fagace. Dans son allocution, Mouhamadou Bachirou, président en exercice du Conseil d’administration, après avoir souhaité la bienvenue aux participants a fait savoir que le Fagace est en train de se réinventer. « La relance de notre institution nous a amené à mettre en œuvre depuis 2020, un certain nombre d’actions visant le renforcement de la gouvernance et le développement des activités de l’institution », a indiqué le président du Conseil d’administration du Fagace.
Il a rappelé quelques réformes mises en exécution. Il s’agit de la mise en œuvre du Plan stratégique 2021-2025, le recrutement de trois nouveaux administrateurs indépendants, l’opérationnalisation du Bureau Indépendant d’Evaluation dont l’objectif premier est de restaurer la qualité de la signature du Fonds de manière à lui permettre d’envisager avec sérénité son développement. Mouhamadou Bachirou a précisé que « la présente session revêt une importance particulière. Le diagnostic des 45 ans du Fagace au service de nos économies nous interpelle pour aller vers un nouveau paradigme axé sur les résultats et leurs impacts. Le Fagace doit se transformer et répondre aux exigences du moment en termes de benchmark et aux standards internationaux. L’examen de certains points à l’ordre du jour notamment, l’examen de la révision de la convention portant statuts, des textes du personnel, du règlement financier, l’examen de la politique de mobilisation de ressources devront se faire à la lumière du contexte actuel et de la nouvelle vision du Fonds axée sur la modernisation conformément à la mise en œuvre du plan stratégique 2021-2025 ».
Les défis à relever par le Fagace
A cette occasion, le Directeur Général du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique, Ngueto Tiraïna Yambaye a énuméré les défis à relever. « Le Fagace comprend aujourd’hui 14 pays membres d’Afrique. L’Afrique est en mutation et la transformation de l’Afrique ne va pas attendre. Cette pression impose aux institutions africaines, plus de responsabilités dans le rôle qui est le leur, celui de contribuer au développement des Etats. Développer d’abord nos Etats et contribuer à la transformation du continent africain.
Face à ces défis, nos institutions se doivent de mieux répondre aux sollicitations des pays membres actionnaires en tant que institution de garantie, en cette matière première, ce qui permettra de mobiliser davantage de ressources ». Le patron du Fonds a ajouté que « le Fagace dans le corps du métier qu’est la garantie, dans une dimension de coopération économique, œuvre dans le plan stratégique afin que les Etats bénéficient des uns et des autres, des expertises et des savoir-faire des hommes. Depuis 2021, le Fagace a continué d’accompagner les Etats membres par des activités opérationnelles grâce aux nouvelles opérations au profit de nos économies ». Les activités ont également porté sur l’adoption de nouveaux projets notamment des projets structurants. L’Afrique regorge de beaucoup de potentialités mais aujourd’hui le continent souffre de financement.
L’autre défi en tant qu’institution africaine, c’est d’accompagner nos économies afin de relever le défi de refinancement de l’Afrique. Sur le plan administratif et juridique, des réformes essentielles ont été menées. « Nous devons préparer un nouveau Fagace pour la génération future. En plus du renforcement du secteur privé en financement, on doit également servir de catalyseur à attirer des financements des particuliers. C’est pour cela que le Fagace dans le nouveau plan stratégique a mis en place, une nouvelle politique de coopération. Et si les notations financières du Fagace sont crédibles, nous pouvons mobiliser de financements pour nos Etats. Et tout cela, au regard de ce qui se passe ailleurs, le Fagace peut mieux faire. (….) Il reste un long chemin à parcourir et nous devons faire preuve de persévérance et d’ambitions. Notre institution a besoin de se développer de façon durable. Nous devons tout faire pour que le Fagace mobilise suffisamment de ressources et nous devons bien gérer aussi ces ressources », a conseillé, le Dg Ngueto Tiraïna Yambaye. En effet, pour cette session ordinaire du Conseil d’administration du Fagace, aux termes des assises, des décisions seront prises pour booster le développement des économies africaines.