Le préfet du Zou, assisté du Directeur départemental des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (Ddestfp) du Zou et du Chef du service des examens et concours du département, a procédé, hier lundi 11 juillet, au Ceg1/Abomey, à la proclamation des résultats du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC). C’était en présence des enseignants et des chefs d’établissements.
Les responsables d’établissements n’ayant pas obtenu au moins 50% à l’examen national risquent d’être déchargés à la rentrée prochaine. C’est du moins ce que l’on peut retenir des déclarations du préfet du Zou, Firmin Aimé Kouton. «L’administration béninoise fonctionne sur la base des objectifs. Quand on vous assigne des objectifs, que vous n’arrivez pas à atteindre, on essaie d’autres cadres pour voir s’ils peuvent relever le défi. Cette pratique a commencé au niveau de tous les établissements depuis trois ans où lorsque vous êtes en deçà d’un certain taux, on vous traite d’incompétent. Et l’on avise votre cas », a rappelé l’autorité préfectorale. Dans le Zou, une dizaine d’établissements sont dans cette mauvaise posture. « Nous avons dans l’ensemble, 141 collèges publics comme privés qui ont pris part au BEPC 2022. Dans la foulée, nous avons constaté qu’il y a dix collèges qui n’ont pas obtenu les 50%. Cela veut dire que la tendance est totalement renversée cette année », a fait savoir le Ddestfp, Dieudonné Gambiala. Il s’agit, entre autre, des Ceg1 et 2 de Djidja, de Houto, d’Agouna, etc… Malgré la baisse de performance de ces établissements, Abomey a pu tirer son épingle du jeu en étant la première Commune du département avec 73,79%. Djidja, quant à elle ferme la marche avec 54,47%. Bohicon, la vitrine du département occupe le sixième rang. Un résultat que le préfet a tenté d’analyser. « Je peux dire que nous avons pu relever le défi en raison de ce que nous sommes légèrement au-dessus du taux national qui est de 66,46%. C’est déjà très bien. En matière d’évaluation, lorsque vos collaborateurs ont dépassé la barre de 60% on ne peut pas dire qu’ils ont mal fait. Ou qu’ils ne sont pas bons. C’est déjà assez-bien je vais dire », a noté Firmin Aimé Kouton. Cependant, il a pris des engagements avec les enseignants pour l’amélioration des résultats les années à venir. « Qui a ‘’assez-bien’’ est contraint à mieux faire pour aller à ‘’bien’’. Pour aller à 80% par exemple. L’engagement que je viens de prendre avec les enseignants est de faire en sorte que nous ayons 80% l’année prochaine. Ce n’est pas facile parce qu’il faut compter sur les apprenants, des parents dont les moyens sont limités », a promis le préfet qui est séduit par le résultat des Communes reculées comme Ouinhi, Zagnanado, Za-kpota, Agbangnizoun où les élèves manquent presque du minimum. Ils n’ont souvent pas la lumière pour étudier, l’eau, les documents essentiels ni le petit déjeuner. C’est dans cette condition d’apprentissage difficile qu’ils ont obtenu de meilleurs résultats. « Nous les encourageons et remercions tous les enseignants de ces localités pour les efforts fournis », s’est réjoui Firmin Aimé Kouton.
Rock Amadji
Correspondant Zou-Collines