Lors du séminaire sur la sécurité maritime qui s’est ouvert à Abuja lundi dernier, l’Union européenne a annoncé un don de matériels de sécurité, à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le don composé de 30 bateaux pneumatiques à coque rigide et d’équipements médico-légaux servira dans la lutte contre la criminalité maritime et d’autres problèmes de sécurité en Afrique de l’Ouest.
Félicienne HOUESSOU
L’insécurité maritime a longtemps été l’une des menaces les plus persistantes et insolubles pour les communautés maritimes et la prospérité économique en Afrique de l’Ouest. Pour combattre ce phénomène, l’UE a fait don de 30 bateaux et d’équipements médico-légaux à la CEDEAO. Ce don rentre dans le cadre du projet d’appui à la sécurité maritime intégrée en Afrique de l’Ouest (SWAIMS), une initiative régionale à plusieurs composantes mise en œuvre dans les 15 pays de la CEDEAO. L’équipement, estimé à 5 millions d’euros, devrait aider les États côtiers de la CEDEAO à lutter contre la criminalité maritime. Les pays bénéficiaires sont le Bénin, le Nigéria, Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, le Libéria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo. Selon le chef de la Division de la sécurité régionale de la CEDEAO, le colonel Abdourahmane Dieng, cité par ‘’Ships and ports’’, les pays d’Afrique de l’Ouest ont besoin d’une réponse coordonnée pour lutter contre le fléau des attaques, de la piraterie et des vols à main armée contre les navires. « Pour cela, nous avons développé une stratégie maritime intégrée de la CEDEAO autour de cinq piliers pour assurer la sécurité dans les quinze États membres au sein du domaine maritime de la CEDEAO. Et aussi renforcer notre capacité en matière de gestion de notre environnement maritime et aussi développer notre capacité en matière d’économie bleue, et aussi développer notre culture en matière maritime », a-t-il indiqué. En mettant à disposition des semi-rigides, l’initiative veut renforcer les capacités des États membres et leur permettre de lutter contre la pêche illégale à travers une certaine liberté conditionnelle dans le domaine maritime.