La Société financière internationale (IFC) et un groupe d’institutions africaines, européennes ont lancé ce lundi 21 mars 2022, l’Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique. Cette initiative a pour objectif de soutenir le secteur privé, l’entrepreneuriat et le développement des petites et moyennes entreprises (PME) à travers le continent.
Félicienne HOUESSOU
Plusieurs institutions africaines, européennes, multilatérales et bilatérales se sont donné la main pour soutenir le développement du secteur privé en Afrique. Il s’agit, entre autres, de la Banque africaine de développement (BAD) ; la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ; la Banque européenne d’investissement (BEI) ; l’Association des institutions européennes de financement du développement (EDFI) ; le Trésor français ; la Société financière internationale (IFC) ; et Proparco, la branche de l’Agence française de développement (AFD) dédiée au secteur privé. Selon Makhtar Diop, directeur général d’IFC, il est essentiel de soutenir les petites entreprises et les entrepreneurs afin de créer des emplois et aider l’Afrique à se remettre de l’impact de la pandémie de COVID-19. « Le soutien aux entreprises existantes et à l’écosystème permettant aux entrepreneurs de créer de nouvelles entreprises innovantes est au cœur de notre stratégie pour le développement du secteur privé. La Banque africaine de développement est engagée en faveur de l’Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique. Nous voulons faire en sorte que les entrepreneurs africains aient les moyens de prospérer et puissent jouer un rôle important dans la résolution des défis liés au développement de l’Afrique », rassure Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement pour le secteur privé, l’infrastructure et l’industrialisation. Les membres de l’Alliance ont signé le protocole qui régira le fonctionnement de l’Alliance. IFC assurera le secrétariat de l’Alliance et contribuera à la coordination de ses activités et à sa mise en œuvre, en partenariat avec le Trésor français.
Un nouveau mot d’ordre pour la réussite des PME
L’Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique permettra de mettre en commun et d’orienter les ressources techniques et financières de ses membres afin d’améliorer le climat des affaires en Afrique et de soutenir le développement et la réussite des PME, des entreprises détenues par des femmes et des jeunes entrepreneurs. Pour Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement, il est essentiel de faire en sorte que les entrepreneurs et les entreprises africaines puissent accéder au financement pour favoriser la croissance et créer des emplois. «Cette initiative associe les ressources financières et techniques et la connaissance du terrain de partenaires africains et internationaux. Ensemble, nous pouvons assurer un avenir meilleur aux entreprises africaines », a-t-il déclaré.
Le lancement de l’Alliance intervient au moment où les économies africaines commencent à se remettre des effets de la pandémie de COVID-19 et alors que les petites entreprises sont considérées comme des moteurs clés de la création d’emplois, de l’innovation et de la fourniture de biens et services essentiels sur le continent. Outre ses membres initiateurs, l’Alliance entend associer des banques de développement multilatérales et bilatérales, des bailleurs bilatéraux et des banques de développement nationales africaines. Cette initiative témoigne du ferme engagement des institutions africaines, européennes, multilatérales et bilatérales, en coordination avec l’Union africaine, la Commission européenne et d’autres partenaires, à soutenir le secteur privé en Afrique dans un contexte économique régional et mondial difficile. Grâce à une plateforme de coopération axée sur le secteur privé, l’Alliance soutiendra le lancement de nouvelles initiatives visant à élargir les options de financement en faveur des PME africaines, qui citent le manque d’accès au financement comme un obstacle majeur à leur croissance. Outre le financement de projets, l’Alliance soutiendra les réformes visant à améliorer le climat des affaires et des investissements en Afrique et à faciliter le développement d’initiatives du secteur privé dans des secteurs verts et numériques plus durables.