Depuis quelques jours, l’essence de contrebande communément appelée ‘’Kpayo’’ se fait désirer. C’est la hausse des prix. De 450 FCFA, le litre est vendu à 500 f ou 550 FCFA, ce qui remet au goût du jour, les stations-service très peu fréquentées pour leur coût relativement plus élevé mais face à la situation, un peu plus profitable.
Bidossessi WANOU
Face à la cherté de l’essence de contrebande dite «Kpayo», un nouveau vent de profit plane dans les stations-service. Très peu fréquentées par la grande majorité des Béninois, en raison de leur coût relativement élevé par rapport à l’essence frelatée, la hausse du coût de cette dernière crée une nouvelle affluence dans les stations-service. Les usagers s’alignent par dizaine pour s’approvisionner. Si selon certains, c’est le profit qui compte, chez d’autres, c’est un choix du moindre mal. Thibaut Houlidji explique : « avec l’essence de contrebande, je pouvais faire un profit de 50 à 90 FCFA mais avec le tendance haussière que connaît le coût, j’ai décidé de revenir dans une station-service où, le rapport qualité prix est le meilleur ». Selon cet usager, le seul mobile qui pouvait amener à opter pour l’essence de contrebande, c’est bien le coût mais face à la situation actuelle, il y a équivalence et le choix d’approvisionnement dans une station-service est tout trouvé. C’est nul doute une source de profit pour les stations-service même si pour l’heure, la différence reste légère, ce qui ne crée pas encore une très grande affluence. Mais à y voir de près, la courbe de la cherté de l’essence de contrebande risque de demeurer ascendante, ce qui avantagerait à coup sûr le marché formel. C’est bien une saison qu’adulent les distributeurs du circuit en quête de profit. « C’est quand l’essence de contrebande devient chère que les stations-service font plus de profit chez nous. On est assez sollicité avec une grande clientèle », a fait savoir Rosette Tchiakpè, pompiste dans une station-service. Plus précis, Arnaud Djagou confie qu’en ces périodes, les stations-service décuplent leur chiffre d’affaires journalier. Mais avec la multiplication du nombre de stations-service notamment dans les grandes villes, la situation serait davantage aisée à gérer.