Le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Serge EKUE a procédé à l’ouverture d’un séminaire stratégique, vendredi 14 juin 2024 à Cotonou. Cette rencontre à laquelle a pris part le CODIR de la BOAD, a pour but d’approfondir la réflexion sur les nouvelles orientations de la Banque.
Belmondo ATIKPO
Ce séminaire qui a pour thème « La BOAD, une banque alignée », a pour objectif d’engager une réflexion approfondie sur les orientations futures de la Banque. L’accent a été mis sur le renforcement du modèle d’affaires de la BOAD et la promotion d’une croissance durable et inclusive pour les États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et leurs populations. A l’ouverture du séminaire, le président de la BOAD a exprimé sa fierté quant à cette rencontre déterminante pour l’avenir de l’institution. Au cours des quatre dernières années, sous l’impulsion du Plan Djoliba, la BOAD a connu une transformation remarquable, tant en termes de volume de financement que dans son approche stratégique, visant à générer une valeur durable pour la région. Le séminaire de deux jours a été consacré à l’identification d’actions stratégiques innovantes pour l’élaboration d’un nouveau modèle économique. Les participants ont réfléchi également à l’adoption d’une feuille de route pour la mise en œuvre des actions et des recommandations issues des discussions. Cette feuille de route servira de guide pour la banque dans les années à venir, garantissant que la BOAD demeure à l’avant-garde du développement économique et financier en Afrique de l’Ouest. Les travaux du séminaire sont articulés autour de plusieurs thématiques d’intérêt, toutes liées au thème central de l’alignement de la banque. Ces discussions ont permis d’harmoniser la vision du CODIR et de tracer une voie claire pour l’avenir. La BOAD se positionne ainsi non seulement comme un acteur clé dans le financement du développement, mais aussi comme un modèle de gouvernance et de stratégie économique pour la région.
Le Plan Djoliba évalué
Le Plan permettra aussi de contribuer au PIB des pays membres et à leurs recettes fiscales. Les engagements prévus sont de 3 293 milliards FCFA, soit une augmentation de l’ordre de 50% par rapport aux réalisations du Plan 2015-2019. La période du Plan verra aussi la poursuite du renforcement des systèmes de gestion, l’approfondissement des activités liées au changement climatique et à la mobilisation des ressources auprès des Fonds climat, un plus grand développement des activités de conseil financier et d’arrangement de financement, un accent sur la gestion des carrières du personnel et sur le renforcement des capacités du personnel (santé, éducation, restructuration de portefeuilles, analyse d’impact, etc.). La mise en œuvre de sa stratégie d’évaluation permettra à la Banque de suivre l’exécution du Plan et de mesurer les résultats obtenus en termes de développement. Ce travail de suivi et l’évaluation permettra si nécessaire d’ajuster, après approbation par les Organes délibérants, les objectifs à l’évolution de la situation économique et sociale dans les pays membres. La Banque appuiera la création d’un climat d’affaires favorable par la mise en place d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie, du transport, de l’aménagement urbain, de l’eau, de la communication et de l’immobilier. Elle privilégiera les maillons manquants des chaines de valeur globales et régionales dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture et soutiendra la petite agriculture familiale. Des mesures d’urgence devront aussi être prises pour répondre aux besoins des entreprises, en particulier les Micros, petites et moyennes entreprises (MPME) affectées par le ralentissement de l’activité économique lié à la pandémie. Il faudra enfin contribuer à assurer la sécurité alimentaire, l’inclusion financière et la protection sociale des populations.