Le Centre Kofi ANNAN de formation au maintien de la paix en collaboration avec le gouvernement béninois a ouvert, lundi 05 février 2023 à Cotonou, une formation sur la prévention de l’extrémisme violent, de la radicalisation et de la prolifération des armes légères au Sahel et dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. C’est au profit des acteurs de la sécurité et de la société civile.
Bidossessi WANOU
C’est le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Abasse Olossoumaré, qui a procédé au lancement de cette session de formation en présence du Chargé d’affaires de l’Ambassade de la République du Japon près le Bénin, Ichijo Motonobu ; de l’Ambassadrice de la République du Ghana près le Bénin, Christine CHURCHER et du Général de Division Richard ADDO GYANE, Commandant du Centre Kofi Annan de formation au maintien de la paix. Dans ses propos liminaires, le Directeur de cabinet a souligné que « la prévention de l’extrémisme violent, de la radicalisation et de la prolifération des armes légères devient un impératif pour chaque pays de la région ». A l’en croire, cette formation vise à améliorer les connaissances et les échanges d’informations entre le personnel de sécurité et les acteurs de la société civile en matière de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères dans sept (07) pays d’Afrique de l’Ouest à savoir : Bénin, Burkina-Faso, Togo, Ghana, Côte-d’Ivoire, Niger, Mali. Toute chose qui concorde avec la vision du gouvernement du Bénin et de son chef, le président Patrice Talon. Au fait, le Chef de l’Etat a opté pour le renforcement de l’arsenal sécuritaire et de défense du territoire ainsi que du système de renseignement. Dans un contexte sécuritaire délétère dans la sous-région, cela s’avère capital. Dans ce processus, la collaboration entre les Forces de sécurité et les différentes couches sociales y compris les acteurs de la société civile est utile. Ainsi, l’ambassadrice du Ghana au Bénin et le Commandant du Centre de formation ont insisté sur la nécessité pour les États de renforcer leurs capacités face aux défis du terrorisme. C’est conscient de tout cela que le gouvernement japonais appuie le projet de formation de ces acteurs par un financement d’environ 10 millions de dollars US accordé au Programme des Nations Unies pour le Développement et le Centre Kofi Annan de formation au maintien de la paix. Chargé d’affaires de l’Ambassade du Japon, Ichijo Motonobu souligne que ce soutien financier témoigne de la ferme volonté du royaume nippon à contribuer à la paix et à la stabilité en Afrique. La session de formation qui s’achève le 09 février connait la participation
de hauts responsables policiers et militaires et du Secrétariat Permanent à la lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme.