(Priorité au financement des activités commerciales)
Les banques béninoises ont mis en place plus de crédits pour le financement de l’économie en 2022. Le rapport sur les conditions de banque dans l’Uemoa publié par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) indique que l’offre de crédit bancaire est de 1 491,3 milliards en 2022 contre 1 017,6 milliards FCFA en 2021. Ce qui correspond à une augmentation de crédits bancaire de 473,7 milliards de FCFA.
Abdul Wahab ADO
En 2022, dans l’Union économique et monétaire ouest africaine, le Bénin est le deuxième pays après le Togo dans lequel les banques ont mis en place des crédits suffisants pour le financement des activités économiques notamment commerciales. L’offre de crédit bancaire est répartie comme suit : Bénin (1 017,6 milliards de FCFA contre en 2021 et 1 491,3 milliards de FCFA en 2022) ; Burkina Faso (2 397,9 milliards de FCFA en 2021 contre 2 595,3 milliards de FCFA en 2022) ; Côte d’Ivoire (6 380,8 en 2021 contre 6 463,8 en 2022) ; Guinée-Bissau (140,0 milliards de FCFA en 2021 contre 108,0 milliards de FCFA en 2022 ; Mali (1 647,3 milliards de FCFA en 2021 contre 1 783,3 milliards de FCFA en 2022) ; Niger (756,0 milliards de FCFA en 2021 contre 730,3 milliards de FCFA en 2022) ; Sénégal (4 628,7 milliards de FCFA en 2021 contre 5 101,4 en 2022) et au Togo (812,9 milliards de FCFA en 2021 contre 1 265,9 milliards de FCFA en 2022).
19.539,1 milliards de FCFA de crédits mis en place par les banques dans l’UEMOA en 2022
Le rapport sur les conditions de banque renseigne que l’offre de crédit bancaire dans l’Union a maintenu sa tendance haussière en 2022 à l’instar des années précédentes. En effet, le volume de crédit mis en place s’est inscrit en hausse de 9,9%, ressortant à 19.539,1 milliards en 2022, après 17.781,2 milliards en 2021. Les augmentations les plus importantes sont notées au Togo (+55,7%), au Bénin (+46,6%), au Sénégal (+10,2%) et au Mali (+8,3%). Selon le motif économique, la hausse des crédits a concerné les crédits de trésorerie (23,1%) et de consommation (+17,3%). En revanche, une contraction des concours destinés à l’exportation (-45,1%), à l’immobilier (-29,8%) et à l’équipement (-9,4%) a été enregistrée. Au cours de l’année 2022, la structure des crédits selon l’objet n’a pas subi de modification majeure, elle reste dominée par les crédits de trésorerie (48% en 2022 contre 43% en 2021), suivis des concours à la consommation (14% en 2022 contre 13% en 2021) et à l’équipement (10% en 2022 contre 13% en 2021). Dans l’Union, les crédits mis en place ont connu un accroissement en 2022 dans l’ensemble sauf en Guinée-Bissau et au Niger où des contre-performances ont été enregistrées.
Plus de Financements aux activités commerciales
Les principales activités ayant bénéficié de la hausse du volume des crédits en 2022 sont les activités artistiques, sportives et récréatives (+106,0%), les activités d’information et de communication (64,7%), les activités de services de soutien et de bureau (+55,0%), l’hébergement et la restauration (+49,9%) et les activités commerciales (+41,1%). Par contre, des baisses des crédits bancaires ont été enregistrées au niveau des activités d’enseignement (-35,7%), de finance et d’assurance (-31,6%) et les services spéciaux aux ménages (-23,8%). Quant à la répartition des concours aux personnes morales suivant la nouvelle nomenclature d’activités des Etats membres d’Afristat (NAEMA), elle révèle que la plus grande part du volume des crédits octroyés au secteur tertiaire reste destinée aux activités commerciales pour près de 28% des concours en 2022 contre 22% en 2021. Il est suivi des activités de fabrication et d’administration publique qui ont été financées respectivement à hauteur de 13% des crédits. Les activités de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche ont bénéficié de 4% du volume des crédits accordés en 2022 en légère baisse (-1,5 pdp) par rapport à 2021.