Face aux crises et rapports qui annoncent une insécurité alimentaire dans la zone ouest-africaine, les Commissions de la Cedeao et de l’Uemoa, se concertent, à Lomé, depuis le 20 février. Il s’agit pour ces institutions de réfléchir sur les politiques agricoles de la zone.
Pour faire face à la menace de crise alimentaire qui plane sur la région ouest-africaine en raison de plusieurs facteurs, tant naturels qu’humains, la Cedeao et l’Uemoa optent pour le renforcement et la convergence des actions. C’est dans cet esprit que s’est ouverte lundi 20 février, la concertation entre les deux institutions, à travers les Comités Régionaux de Pilotage des projets et Programmes de l’ECOWAP. Pour ces travaux qui s’achèvent le 03 mars prochain, les participants se pencheront sur le suivi et la coordination des projets et programmes mis en œuvre dans le cadre des politiques agricoles de la Cedeao et de l’Uemoa. Dans son adresse à l’occasion de l’ouverture des travaux, le Commissaire en charge du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement de l’Uemoa, Kako Nubukpo, s’est empressé de féliciter la Cedeao et le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) pour « cette initiative qui est en train d’intégrer les grands agendas agricoles de la région afin de permettre une convergence institutionnelle et une meilleure coordination des interventions ». Il n’a pas manqué de réitérer la disponibilité de la Commission de l’Uemoa à travailler aux côtés des autres Institutions et Organisations sous régionales pour la mise en œuvre des recommandations de cette importante réunion. Pour sa part, la Commissaire Massandjé TOURE-LITSE, chargée aux Affaires Economiques et à l’Agriculture de la Cedeao, a insisté sur l’opportunité de ces travaux. « Au-delà du renforcement des synergies, les Comités de pilotage rappellent que le contexte actuel de crises multisectorielles ne laisse pas d’autre choix que de travailler ensemble, conjuguer les efforts et mutualiser les ressources pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos concitoyens », va-t-elle faire savoir. Pour ces travaux qui se dérouleront pendant plus d’une semaine, plusieurs propositions sont attendues pour améliorer la qualité de l’engagement en faveur de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Sylvestre TCHOMAKOU