La Cedeao et l’Union européenne se ménage pour renforcer leur coopération. Le 06 février 2023, à Bruxelles, les deux institutions ont passé en revue le point de leur coopération ainsi que les défis de la zone Afrique de l’Ouest.
S.T.
Faisant face à une série de crises : politique, humanitaire et sécuritaire, la Cedeao, avec ses partenaires, travaille à trouver les solutions les plus adaptées. C’est à ce titre que l’institution, représentée par la Ministre des Affaires Etrangères de la République de Guinée-Bissau, Suzi Carla BARBOSA, Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO, a participé lundi 06 février dernier, à la réunion ministérielle tenue à Bruxelles. Présidée conjointement par Josep Borrel, Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, et Suzi Carla BARBOSA, cette rencontre a été l’occasion de passer en revue plusieurs points. Il s’agit, entre autres, de la sécurité régionale et les processus politiques, les réponses à la crise humanitaire ainsi que le commerce et l’investissement, la croissance verte, le numérique et la coopération régionale. Participant à titre d’observateur à ce dialogue politique UE-CEDEAO, la Commission de l’Uemoa s’est faite représentée par le Commissaire en charge du Département du Marché Régional et de la Coopération Filiga Michel Sawadogo, en compagnie du Délégué général à la paix et à la sécurité, Paul Robert Tiendrebeogo, du Représentant Résident à Bruxelles, Assoukou Raymond Krikpeu et du Directeur de la Coopération, Albert Boura Rabiou. C’est à l’occasion de cette rencontre que l’UE a annoncé accorder en 2023, 181,5 millions d’euros à l’aide humanitaire en Afrique de l’Ouest et Centrale. Ce, dans un contexte où la région continue d’être confrontée à des crises prolongées provoquées par des conflits et aggravées par d’ autres facteurs, tels que le changement climatique et la flambée mondiale des prix des denrées alimentaires. De nouvelles dotations ont été annoncées pour le Burkina Faso (25,5 millions d’euros), le Mali (26 millions d’euros), la Mauritanie (6,5 millions d’euros) et la République centrafricaine (20,5 millions d’euros), ainsi qu’une dotation régionale de 500 000 millions d’euros. Celles-ci viennent s’ajouter aux fonds du Niger (25 millions d’euros), du Tchad (26,5 millions d’euros) et du Cameroun (17 millions d’euros) le mois dernier, lors de la conférence de haut niveau sur la région du lac Tchad qui s’est tenue à Niamey.