(Les ministres de l’énergie favorables à un cadre règlementaire harmonisé)
Réunis à Ouagadougou le vendredi 03 décembre 2021, les ministres en charge de l’énergie dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont discuté de l’harmonisation du cadre règlementaire des énergies renouvelables dans l’Union. Objectif, faciliter l’accès à l’énergie à toutes les populations de l’espace communautaire.
Sylvestre TCHOMAKOU
Nécessaire pour un développement intégré, l’accès à l’énergie préoccupe les Etats de l’Uemoa qui s’activent à prendre des mesures incitatives pour le développement et la promotion des énergies renouvelables dans l’espace. C’est dans cette logique que s’inscrit la réunion des ministres en charge de l’énergie, le vendredi 03 décembre. Présidée par Bachir Ismaël OUEDRAOGO, Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso en présence du Commissaire de l’Uemoa Paul Koffi KOFFI en charge du Département du Développement de l’Entreprise, des Mines, de l’Energie et de l’Economie Numérique, cette rencontre a permis d’examiner le rapport de la réunion des experts avec notamment, le projet de directive fixant les mesures incitatives pour le développement et la promotion des énergies renouvelables dans l’espace Uemoa. Dans son mot d’ouverture, le ministre Ouedraogo a félicité la Commission de l’Uemoa qui, à travers la Politique Energétique Commune (PEC) et l’Initiative Régionale pour l’Energie Durable (IRED), a entrepris des chantiers avec des résultats visibles sur le terrain. Pour lui, « les énergies renouvelables, notamment le solaire, constituent aujourd’hui une opportunité et un élément essentiel de toutes les politiques et stratégies énergétiques de nos pays ». Aussi s’est-il réjoui de « cette initiative de doter notre Union d’un cadre règlementaire harmonisé et incitatif pour la promotion et le développement des énergies renouvelables ».
Pour sa part, le Commissaire Paul Koffi Koffi a rappelé « qu’au cœur de la PEC de l’UEMOA, se situe la recherche d’une énergie compétitive avec trois axes principaux : les interconnexions électriques, l’optimisation et la diversification énergétique ». A l’en croire, les énergies renouvelables, notamment le solaire, jouent un rôle déterminant pour l’accès universel des populations à l’énergie. C’est à ce titre qu’il souligne que « l’utilisation de ces énergies renouvelables permet non seulement d’éviter les émissions de gaz à effet de serre, mais de réduire la dépendance de nos Etats membres vis-à-vis des énergies fossiles importées ». Le présent projet de directive élaboré et soumis à approbation devra permettre « d’accroître la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de l’Union », va-t-il préciser. Il est important de rappeler que dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Energétique Commune (PEC), le Conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté en septembre 2009, la stratégie dénommée « Initiative Régionale pour l’Energie Durable (IRED) ». Cette stratégie régionale vise à augmenter le taux d’accès des populations aux services énergétiques modernes et à réduire le coût moyen de production de l’énergie électrique dans l’espace UEMOA. Elle permettra également d’accroître la part des énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire, éolien) dans le parc de production énergétique de l’Union.