Le ministre du Commerce et de l’industrie, Alimatou Shadiya Assouman et son homologue de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui ont procédé conjointement au lancement officiel de la campagne de commercialisation des amandes de karité au titre de la saison 2020-2021 à Gogounou dans le département de l’Alibori, le mardi 15 septembre 2020, en présence du préfet de l’Alibori, Mouhamadou Moussa et du maire de Gogounou.
Falco VIGNON
Conformément à la décision prise en conseil des ministres le mercredi 2 septembre 2020, le prix plancher d’achat des amandes de karité au producteur est de 100 FCFA le kilogramme. Pour le ministre du Commerce et de l’industrie, « le karité est une filière intégrée qui a un fort potentiel de création de valeur ajoutée en même temps qu’elle emploie un grand nombre de femmes économiquement vulnérables ». Et cette campagne de commercialisation qui s’ouvre « permet de faire avec l’ensemble des acteurs de la filière un bilan et de prendre les engagements pour un développement de la filière et de l’économie du pays ». Lors de la campagne de commercialisation 2019-2020, le Bénin a exporté environ 120.082 tonnes d’amandes de karité avec une recette estimée à 26.418.040.000 FCFA et 162,8 tonnes de beurre de karité pour une recette de 142.450.000 FCFA.
Pour Gaston Dossouhoui, avec les produits dérivés des amandes de karité, il est impérieux d’optimiser les exportations et de réduire le déséquilibre de la balance économique du Bénin. Car, de grands marchés extérieurs existent, et cela exige une bonne maîtrise des opportunités, dit-il. Selon lui, la gestion durable de la ressource karité menacée au Bénin est une obligation. Et l’interprofession doit également s’y contraindre. Aussi, a-t-il appelé à un « dialogue permanent entre le MIC, le Maep et les acteurs privés afin de développer un plan d’actions à court terme en vue d’éliminer les pesanteurs qui empêchent le Karité de se révéler au Bénin et au monde… ».
Le président de l’interprofession Karité Bénin (IKB), Gilles Adamon remercié le gouvernement qui a inscrit le karité au rang des filières émergentes dans le PAG 2016-2021. Il a aussi remercié tous les acteurs de la filière, notamment les femmes regroupées au sein de la Fédération nationale des productrices d’amandes et de beurre de karité du Bénin (FNPK-Bénin) pour le travail abattu.
Quid du respect du plancher
Malgré le prix plancher de 100 FCFA fixé pour la campagne précédente, les producteurs ont réussi à vendre le kilogramme d’amandes de karitéà 250 FCFA. Des prix qui restent les plus élevés de la sous-région, a fait remarquer Alimatou Shadiya Assouman. Le ministre du Commerce et de l’industrie a insisté sur les dispositions prises par le gouvernement pour la réussite de la présente campagne, notamment la prise des mesures pour interdire les exportations par voies terrestres et l’implication de la police républicaine pour veiller au respect de cette mesure ; le respect par les acteurs, des textes en vigueur en République du Bénin et l’application des sanctions aux acteurs indélicats.