(Les capacités de résilience de l’économie africaine a convaincu les partenaires)
La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM)a admis hier mardi 15 septembre 2020, à sa cote, la plus importante émission obligataire privée jamais réalisée dans son histoire. Une performance digne d’éloge en ces temps de Covid-19.
Falco VIGNON
La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a admis à sa cote l’emprunt obligataire « Sonatel 6,50% 2020-2027. Après avoir émis un emprunt obligataire par appel public à l’épargne sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) en juillet 2020 pour un montant de 100 milliards FCFA, la Sonatel a fait admettre les titres au compartiment obligataire de la BRVM sous le symbole SNTS.O2. Cette société est la première capitalisation boursière du marché des actions de la BRVM avec plus de 1215 milliards de FCFA au 11 septembre 2020.
Pour le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounve, « cet emprunt vient confirmer la volonté de la Sonatel de renforcer constamment ses infrastructures en vue d’offrir des produits et services innovants et de haute qualité aux populations pour un développement économique et social plus inclusif ».Il a saisi l’occasion pour féliciter les dirigeants de la Sonatel pour leur vision et leur dynamisme avant d’ajouter que « la BRVM est un gisement d’opportunités pour le secteur privé de l’Uemoa qui devrait s’y intéresser davantage pour une meilleure création de richesse pour les populations de notre Union qui aspirent à un développement plus accéléré et plus inclusif ».
Cette émission réussie en pleine crise de la Covid-19, est un signal fort des investisseurs régionaux et internationaux pour témoigner leur confiance dans les capacités de résilience des économies africaines notamment en la robustesse des fondamentaux des grandes entreprises du continent.
Quelques éléments d’informations sur la BRVM
Installée en Côte d’Ivoire, la bourse régionale des valeurs mobilières est un instrument au service de plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. Créé en 1993, le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a décidé de mettre sur pied, une bourse régionale des valeurs mobilières commune aux huit pays membres : le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Togo, la Guinée-Bissau, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Le processus de mise en place de la Bourse régionale s’est déroulé en plusieurs étapes et a abouti au démarrage de ses activités en 1998. Elle dispose d’antennes nationales au niveau de chaque pays membre. L’organisation de la gestion collective des valeurs mobilières permet dans de bonnes conditions d’investir en actions et en obligations, et d’impulser une dynamique de développement plus forte du marché. Les autorités de régulation du marché des valeurs mobilières de l’Uemoa ont à cet égard créé un cadre réglementaire permettant l’émergence et le développement de fonds mutuels via des sociétés de gestion. Au sein de l’Uemoa, les fonds mutuels sont des portefeuilles de valeurs mobilières détenues collectivement par des investisseurs institutionnels ou particuliers qui en délèguent la gestion à une société de gestion de placement collectif. La gestion collective des valeurs mobilières s’effectue au sein des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Les principaux avantages des fonds mutuels pour les clients (particuliers, investisseurs institutionnels) sont la sécurité des placements (du fait de la diversité des investissements), la souplesse (grâce aux liquidités dont disposent les fonds) et la simplicité de fonctionnement (la gestion des actifs des fonds mutuels étant déléguée à un gestionnaire).