Les chefs d’entreprises et les cadres de la Direction générale des impôts ont échangé, le mardi 4 février 2020, à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) autour des réformes concernant la Machine électrique certifiée de facturation, dans le cadre de la rencontre thématique initiée par la chambre consulaire du Bénin.
Falco VIGNON
Les chefs d’entreprises demandent l’appui de l’Etat en vue d’acquérir les Machines électriques certifiées de facturation. En effet, à la sortie de la rencontre thématique de la CCIB, ils ont exprimé leurs inquiétudes et sollicité un accompagnement du pouvoir central afin que les micros entreprises puissent survivre à la réforme de la facturation électrique. Le directeur général d’une entreprise privée, Eloi Aho est revenu sur le sujet, au terme de la rencontre thématique de la semaine dernière. « Il y a des entreprises qui n’ont même pas de bureau, qui sont encore dans des sacs. Comment ces entreprises pourront sortir près de 700.000 francs pour acheter la machine de facturation ? Ça vraiment, il faut nécessairement un accompagnement de l’Etat sinon, les dépenses effectuées pour faciliter la création d’entreprises à l’Apiex seront jetées à l’eau. « L’utilisation de la machine a été très hâtive. Parce que s’il faut que les micro entreprises qui n’ont même pas de fonds de commerce, qui n’ont rien, même pas de machines, sortent du coup, à la création, près de 600 ou 700.000 pour acheter une machine, je crois que ce serait un peu aléatoire. C’est vraiment aléatoire que ça se passe comme ça », a-t-il confié.
Un peu plus loin, l’opérateur économique compare ce qui se fait ailleurs dans le cadre des réformes de la facturation électrique. « C’est normal que tout citoyen qui profite des facilités qu’offre l’Etat puisse contribuer à la capitalisation des fonds, mais pas comme cela. Tel que c’est parti, c’est très brutal. Ailleurs la machine vous est donnée dès la création de l’entreprise. On vous l’installe, on vous forme, on vous accompagne ; ailleurs quand vous créez une entreprise, l’Etat étant partenaire, partageant vos bénéfices avec vous, comme ici, les 35% de vos bénéfices, l’Etat vous accompagne à la recherche de marchés… », a conclu Eloi Aho. La Machine électrique certifiée de facturation entre en vigueur le 29 février 2020. A quelques jours de cette date butoir, une bonne partie des entreprises béninoises, dont les PME ne l’ont pas encore acquise.