Dans un arrêté interministériel en date du 26 décembre 2019, le gouvernement béninois a sonné le glas de la transhumance transfrontalière. Cette décision qui met un terme à la traversée des frontières béninoises avec des troupeaux d’élevage vise à limiter les nombreux dégâts enregistrés chaque année au Bénin, notamment les conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Bidossessi WANOU
« La transhumance transfrontalière est interdite sur toute l’étendue du territoire de la République du Bénin ». Ainsi en a décidé l’article premier de l’arrêté interministériel qui vient réguler l’organisation de la transhumance en république du Bénin. Cette mesure fait suite à plusieurs décennies de dégâts matériels et surtout d’affrontements souvent soldés par de lourd bilan mortel entre éleveurs peulhs et agriculteurs au Bénin. Si pendant longtemps, les citoyens ont déploré cette situation, le gouvernement du président Patrice Talon depuis son avènement a pris à bras le corps la situation avec plusieurs mesures pour un meilleur déroulement de cette forme d’élevage. Après les traversées sous escortes policières et ou militaires des couloirs de transhumance, c’est désormais l’interdiction de la traversée des frontières béninoises par d’autres éleveurs transhumants. C’est la le mesure prise par le gouvernement. Il faut souligner que cette mesure ne concerne que les troupeaux en pâturage ou en élevage et pas ceux destinés à la vente. C’est ce qu’on peut comprendre par l’article deuxième de l’arrêté qui stipule « …n’est pas concerné par la présente mesure, tout troupeau d’animaux destinés au commerce de bétail ou en transit par le Bénin ». Voilà qui vient témoigner donc à nouveau de la volonté du gouvernement de faciliter le déroulement des activités des uns et des autres sans préjudice à un tiers. Les retombées d’une telle mesure peut-on d’avance espérer , seront sans doute très bénéfiques connaissant le nombre de malheureux liés au phénomène de la transhumance transfrontalière à savoir, des villages entiers incendiés, de vastes espaces et des productions détruits et des meurtres en série. Reste maintenant que les forces de sécurité veillent au strict respect de cette mesure pour que l’effet de la mesure soit vraiment perceptible.