Initié depuis 2019, le projet « Danse de l’Histoire » qui est un spectacle de danse pour éduquer et valoriser la culture à travers les danses africaines, spécifiquement béninoises, enregistre dès le 09 avril prochain, sa 3ème édition. Avec pour thème « Le masque », cette édition réserve bien de surprises agréables aux participants, selon Mahessaa Yorou, la promotrice de l’initiative et Directrice de Miwaké. Interview
Bonjour Madame, veuillez-vous présenter à nos lecteurs !
Je suis Mahessaa YOROU, danseuse chorégraphe interprète, Directrice de MIWAKE, Promotrice Culturelle et Initiatrice du Spectacle de danse et du festival respectivement intitulé « La danse de l’histoire » et le Festival de la maman spéciale.
Depuis 3 ans, vous avez initié le projet « La danse de l’histoire ». Pourquoi ce projet et quels en sont les avantages pour la société ?
Un projet pareil car le plus important dans toute réalisation est de pouvoir transmettre, partager avec aisance sa passion. Alors, la danse de l’histoire est l’histoire racontée à travers la fusion de plusieurs danses (traditionnelles, contemporaines, urbaines, modernes, Afro latino, danses classiques,….). Nous développons ces histoires sur un thème choisi chaque année. Le but de ce projet est de mettre en avant la culture africaine à travers la Danse, la percussion. Mais aussi de pouvoir transmettre aux public et spectateurs l’émotion que ressentent les personnes à qui nous faisons mal consciemment ou inconsciemment. Prouver aussi que la danse n’est pas que le moteur de festivité, mais qu’elle peut être utilisée comme moyen efficace de sensibilisation. Et nous savons qu’une sensibilisation visuelle a plus d’impact sur la société.
Après 2 années de mise en œuvre dudit projet, quel bilan pouvez-vous dresser ? Êtes-vous satisfaite des résultats ?
La promotion de la culture béninoise et africaine est réellement valorisée à travers ce projet ! Je lance un ouf de satisfécit car les autorités culturelles comprennent peu à peu l’impact qu’a cet événement sur le développement de la nation. Après le grand parrain incontestable Mr Abdoulaye Bio TCHANÉ, Ministre du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale qui nous soutient depuis 3 ans, nous avons eu cependant le soutien du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, la Loterie Nationale du Bénin qui est le sponsor Officiel, ainsi que de Kwaabo qui n’a jamais cessé également de nous soutenir.
Quels ont été les difficultés des deux premières éditions ?
Déjà, il faut dire que la danse n’est pas une activité très développée dans notre pays le Bénin. Trouver des sponsors, convaincre le public d’y participer est une chose très contraignante. Nous n’avons pas chaque année le budget nécessaire pour parfaire à la réalisation effective. Arriver également à gérer les artistes danseurs fait partie des plus grands défis.
Cette année, précisément en avril 2022, vous organisez la 3ème édition de « La danse de l’histoire », sous le thème « Le masque ». Parlez-nous-en !
Si on devait se référer au dictionnaire Larousse, le masque est un faux visage de carton peint, de tissu dont on se couvre la figure pour se déguiser ou dissimuler son identité. Il s’agit cependant ici du bien, du faux et du juste ! Nombreux sommes-nous à être des tricheurs, à porter un masque. Car pour nous, faire semblant ou dissimuler, c’est porter un masque ! Notre problématique artistique du 09 Avril 2022 à 18H dans la grande salle rouge du palais des Congrès portera sur le sens du double mouvement qui pousse l’homme à interposer, entre lui et le monde, un voile, entre lui et lui-même, un masque.
Qu’est-ce qui fera la particularité de cette édition ?
Les scènes, les danses et les danseurs venus d’ici et d’ailleurs ! Les trois sous histoires constituées du monde des paresseux, du monde des religieux et celui des personnes loyales. Le thème de cette 3ème édition est intitulé « Le masque ». Nous aurons également la présence de plusieurs autorités.
A long terme, quelles sont vos ambitions pour cette initiative?
Réussir à prouver et à démontrer que la danse n’est pas que, mouvement du corps. Montrer qu’à travers ces mouvements, nous pouvons nous exprimer, raconter notre histoire, les histoires émouvantes des aînés, amis, familles et connaissances. Montrer également qu’on pourrait amener les spectateurs à changer leurs mauvaises habitudes quotidiennes.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des différentes cibles de cet évènement ?
Tous autant que vous êtes, autorités, artisans, entrepreneurs, je vous invite à vivre avec nous l’histoire du masque le 09 Avril prochain dans la grande salle rouge du palais des congrès à 18H.
Réalisation : Sylvestre TCHOMAKOU