Ils sont plusieurs jeunes qui ont été formés en fabrication des couveuses et démarrage de l’élevage des pintades par la ferme Pintabel dans la commune de Kandi et dans bien d’autres communes du Septentrion. Machoud Mama, expert en fabrication de couveuses et promoteur de la ferme Pintabel, organise depuis plusieurs mois une tournée de formation sur la fabrication des couveuses et le démarrage de l’élevage des pintades sur toute l’étendue du territoire national.
Falco VIGNON
La ferme Pintabel œuvre inlassablement à l’auto emploi et l’amélioration les revenus des producteurs agricoles des milieux ruraux. C’est dans ce cadre que s’inscrit la formation des milliers de jeunes qu’organise la ferme Pintabel. Au total, 14 localités ont été parcourues dans le cadre de la formation. Selon le programme des séries de formations, le dimanche 14 janvier 2024, Machoud Mama, le promoteur de la ferme Pintabel a posé ses valises à Kandi. A cet effet, plusieurs jeunes ont été formés en fabrication des couveuses et démarrage de l’élevage des pintades dans la commune de Kandi. Dans sa présentation, après avoir recensé les besoins en informations des participants, Machoud Mama a ensuite expliqué les différentes étapes de la fabrication d’une couveuse, en insistant sur l’importance de respecter les normes de sécurité. C’est le formateur lui-même qui a fabriqué une couveuse électrique, sous les regards curieux des participants. Sa démonstration a guidé les participants dans la construction pratique d’une couveuse. À travers la méthode du faire-faire, le promoteur a pu aider les participants à mieux comprendre le processus de fabrication, le processus d’utilisation efficace d’une couveuse et les différentes étapes de démarrage de l’élevage des pintades. À la fin de la formation, les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité de l’enseignement reçu et l’aspect pratique de la formation. Désormais aguerris, ils peuvent fabriquer facilement une couveuse fonctionnelle à moindre coût et se lancer avec plus de sérénité dans l’élevage des pintades.
À la fin de la formation, les participants seront intégrés dans un groupe WhatsApp où se trouvent déjà d’autres éleveurs qui ont suivi la même formation dans d’autres communes. En plus d’un accompagnement, d’un suivi personnalisé puis le réseautage, chaque participant aura aussi droit à une attestation de formation. Cette session de formation a été faite en trois modules. Le premier module a porté sur la fabrication de couveuses solaires et électriques pour l’incubation des œufs. En effet, pour la réussite de la technique d’incubation, il faut avoir entre autres accessoires : un plastique, un ventilateur, un conducteur ohmique, un thermo star, un thermomètre médical et une résistance chauffante. Grâce à des échantillons de matériels apportés, le formateur a réparti les participants en cinq groupes afin de fabriquer sur place quelques couveuses.
Des formations pratiques
Au cours du second module intitulé ‘’Techniques de couvaison et d’éclosion artificielle des œufs’’, le formateur a insisté sur les paramètres incubation artificielle des œufs. Selon Machoud Mama, comme paramètres, on a la température, le retournement, le temps, l’aération et l’humidité.
Pour une bonne couvaison des œufs, le promoteur de « Pintabel » a fait savoir que la température doit varier entre 36°C et 37 °C. Le retournement des œufs dans la couveuse, poursuit-il, doit se faire deux fois au minimum et 12 fois au maximum dans la journée. Parlant du temps de couvaison, il faut 21 jours pour les œufs de la poule et 28 jours pour ceux de la pintade, a-t-il martelé.
Le troisième et dernier module aura permis également aux participants de maîtriser l’élevage des pintadeaux et poussins sans risque de mortalité. A ce niveau, il faut disposer de la poussinière composée de la litière, de la mangeoire, d’abreuvoir et de chauffage. Au cours de la première semaine de chauffage, la température doit être de 37 à 36°C, tandis qu’elle doit être de 36 à 35°C la deuxième semaine et 35 à 34 °C la troisième semaine à la poussinière, a expliqué Machoud Mama. Il a, au cours de ladite formation, insisté sur l’alimentation et les soins de santé des poussins. Il faut préciser que dans ses séries de descentes dans les localités plus de 327 personnes sont impactées. A chaque étape de la formation, des remises d’attestation ont été faites. Par ailleurs cette initiative vient à point nommé pour contribuer à l’auto emploi et à l’amélioration des revenus des producteurs agricoles des milieux ruraux à travers la modernisation des techniques d’élevage des pintades et des poulets locaux.