Le mardi 16 février 2021, le journal économique « Financial Afrik » a reçu Samboury Ka, auteur du livre Éducation Financière et Investissement en Bourse en Afrique paru aux éditions L’Harmattan Sénégal. Occasion pour l’invité du directeur de publication dudit magazine, Adama Wade, de passer en revue l’importance de l’éducation financière dans toute entreprise humaine.
Sylvestre TCHOMAKOU

Au regard du retard qu’a connu l’Afrique par rapport au reste du monde sur la notion « d’éducation financière », les compétences africaines s’engagent davantage à livrer leurs connaissances dans des contenus livresques. C’est l’exercice auquel s’est livré Samboury Ka, auteur du livre “Education financière et investissement en bourse en Afrique”. Invité de Financial Afrik, l’auteur a fait savoir que son écriture s’inscrit dans la même logique que celle de Robert Kiyosaki selon laquelle, la richesse est la connaissance financière, une notion nécessaire pour tout individu quelque soit sa classe sociale. Cette connaissance financière fait appelle, à l’en croire, à un investissement plus conséquent dans les actifs car, « vous pouvez être riche et à la moindre crise, si vous n’avez pas l’éducation financière, vous allez perdre votre richesse ». Se voulant plus convaincant sur sa thèse, Samboury Ka, titulaire d’une maîtrise en droit commercial à l’Université Cheik Anta Diop de Dakar, n’a pas manqué de montrer l’impact de l’absence d’éducation financière sur les Etats d’Afrique qui, malgré l’or, l’uranium, la bauxite et bien d’autres richesses, végètent dans la puvreté. « C’est parce qu’il y a ce manque d’éducation financière dans le rang des élites. Le problème de l’éducation financière touche principalement nos élites », va-t-il conclure à ce sujet. C’est d’ailleurs ce qu’il défend dans son livre qui traite aussi bien de la gestion des finances personnelles que des finances publiques.
S’enrichir grâce à l’investissement en bourse,
Le livre “Education financière et investissement en bourse en Afrique”, c’est aussi un appel à la culture de l’investissement en bourse. Pour cet analyste financier et formateur en bourse, les populations vivent déjà la bourse dans leur quotidien sauf qu’il y a des marchés plus organisés tels que la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm). « La bourse, c’est la vie de tous les jours. Ici en Afrique, on fait du trading tous les jours sans s’en rendre compte. Vous allez dans nos marchés, ça grouille tous les jours, il y a des marchés spécialisés dans la banane. Quand vous allez au marché du poisson, c’est toujours une confrontation entre l’offre et la demande, vous allez au marché de bétails, c’est la confrontation de l’offre et de la demande. Sur le marché de l’anacarde au Sénégal, en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, c’est toujours cette rencontre importante de l’offre et de la demande », explique-t-il. Selon ses dires, ce livre explique ce qu’est la bourse de façon simple et incite à explorer le potentiel énorme de ce marché financier, dont la découverte et l’appropriation pourraient aider l’Afrique et les Africains à mieux gérer leurs ressources et à mettre l’économie au service des populations et non l’inverse. Il invite les populations africaines à découvrir, à connaître et à développer leurs marchés financiers afin d’en tirer le même profit à l’instar de ce qui se fait dans les marchés boursiers en Asie et en Occident.