Après l’élection des conseillers communaux et municipaux le dimanche 17 mai 2020, ceux-ci sont conviés à élire et mettre en place à partir de demain jeudi 28 mai 2020, leurs conseils municipale et les différents chefs d’arrondissement. Dans ce cadre, le gouvernement en appelle au respect des textes qui donnent l’avantage au parti ayant le plus grand nombre de conseillers pour l’élection à ces différents postes.
Bidossessi WANOU
Le gouvernement n’entend pas se limiter aux diligences qui ont pu favoriser le bon déroulement du scrutin municipal du 17 mai 2020. Aussi bien, les faits et ambiances politiques avant, pendant et après le président Patrice Talon et son gouvernement. Décidé à en découdre définitivement avec l’ancienne pratique politique et les ralliements de dernier moment qui faussent le jeu électoral et la loi de la majorité telle que issue du vote des citoyens, le gouvernement à l’avant-veille du démarrage de l’élection des maires des différentes communes du Bénin pour cette quatrième mandature, en appelle au respect strict de la législation qui exige que le maire et ses adjoints soient issus du parti qui a la majorité des conseillers, selon le vote des populations proclamé par la CENA et confirmé par la Cour suprême. Des ralliements qui affaiblissent le jeu démocratique. Le gouvernement en son chef conformément à la loi sur la décentralisation, met donc en garde contre et a instruit les préfets à veiller au respect de la loi. il s’agit d’éviter que, comme on a pu l’observer par le passé, les conciliabules politiciens conduisent à priver le parti disposant de la majorité absolue du droit de diriger la commune. Ainsi donc, cette nouvelle mandature des conseils communaux et municipaux va donner aux partis les coudées franches pour administrer pleinement les mairies selon l’aspiration des élections qui ont exprimé un vœu à travers leurs différents choix pour départager les partis et candidats en compétition. Ce scrutin également a pu permettre de se convaincre de toute l’importance de la réforme du système partisan et a donné la preuve d’un environnement politique homogène et plus organisé. Contrairement « aux clubs électoraux » qui ont toujours pris d’assaut l’arène politique, c’est à de véritables partis d’influence nationale on a à faire maintenant pour avoir démontré leur capacité à réunir une moyenne de 10% du suffrage exprimé au cours du vote.
Nouvelle carte politique, les partis résistants interpelés
Ces élections municipales convainquent à suffisance une nouvelle ossature politique du Bénin. En clair, tout se décidera pour l’avenir autour de trois grands partis politiques qui ont pu réunir les critères pour prendre part au partage des sièges aux élections municipales de mai 2020. Le Bénin réaffirme ainsi sa capacité à changer les choses et, renforce la flamme de sa démocratie toujours plus ravivée. Pour les prochaines consultations donc, les partis ou regroupement de partis qui n’ont pu réaliser l’exploit, n’ont plus qu’à se joindre aux actuels maîtres du jeu politique, selon qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition pour former de grands blocs plus solides et poursuivre le combat sans avoir à se constituer en clan ou partis de région. Les règles sont d’autant plus claires que, l’invasion du pouvoir exécutif pour régime en place pour fragiliser certaines voix discordantes à travers une série de votes de défiance et de destination n’aura pas sa raison d’être de cette mandature. Dans la droite ligne des principes, l’orthodoxie dans la gestion doit pouvoir faire école et s’écarteront n’auront plus qu’à en répondre devant les instances commise pour gérer ces contentieux. Les partis politiques ont donc le contrôle partout où ils ont la majorité absolue et, rien ne doit les empêcher de prendre la destinée des communes et travailler en toute quiétude pour répondre aux attentes des mandants.
Cap sur ces défis qui pressent
Au bout de 17 années de décentralisation, le chemin parcouru doit pouvoir convaincre de ce que, les acteurs de cette mandature ont suffisamment vu, entendu et appris. ils doivent pouvoir s’y mettre à fonds pour répondre aux aspirations de leurs électeurs que sont ; le développement et un mieux être. Les niches de corruption et la mal gouvernance ambiante doivent pouvoir être du passé. Les défis de l’assainissement du cadre de vie, d’une meilleure gestion des ressources des communes de l’éclairage public, des projets d’adduction d’eau ou de forage public, de la lutte contre l’insécurité, l’accompagnement de la jeunesse et de la gente féminine, de dirigeantes la multiplication des sources de revenus et la conquête des partenariats pour une meilleure viabilisation de toutes les communes doivent préoccuper les prochaines équipes des municipalités. Une meilleure gestion des Fonds d’appui au développement des communes (FADEC) assortie de reddition périodique et permanente de comptes aux électeurs pour renforcer la confiance et la bonne gouvernance. Les niches de corruption doivent être détruites et la transparence dans les marchés publics, la lumière qui guide les pas des chaque élu. Pour sa part, l’Etat aussi doit continuer à jouer pleinement son rôle en à affectant à temps les ressources aux communes.